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Situation des prisonniers : un 1er mai au goût amer


L’association «Eran, eraus… an elo?» a voulu évoquer le sort des salariés-détenus en ce 1er mai, fête du Travail.  (Photo : archives editpress)

L’association «Eran, eraus… an elo?» a voulu évoquer le sort des salariés-détenus en ce 1er mai, fête du Travail.

Le 1er mai et la fête de tous les travailleurs, mais derrière les barreaux, ce rendez-vous laisse un goût particulièrement amer. L’association «Eran, eraus… an elo?» a une nouvelle fois rappelé ce jeudi, comme elle le fait inlassablement depuis cinq ans maintenant, la situation des prisonniers qui travaillent en prison. Les détenus restent privés de certains des droits les plus élémentaires en matière de droit du travail. «Ils sont en outre condamnés au silence et interdits de revendiquer toute avancée sociale», écrit l’association. Selon ses membres, les personnes détenues qui travaillent constituent une main d’œuvre particulièrement sous-payée et malléable. Elle explique : «Entre les murs, la rémunération est en effet extrêmement faible – des “salaires“ entre 350 euros et 950 euros par mois ce qui représente à 2,50 euros / heure pour le palier 1 et à 6,75 euros / heure pour le palier 2». Bien loin des standards à l’extérieur des murs de la prison.

En plus, les détenu(e)s doivent logiquement subvenir aux charges suivantes : indemnisation des victimes, paiement des frais de justice et des honoraires d’avocat, soutien de leur famille extra muros… «Il y a lieu de mentionner qu’avec des rémunérations si minables, une resocialisation (notamment en raison du coût élevé du logement) s’avère extrêmement difficile» ajoute l’association qui indique qu’au Luxembourg le taux de récidive est de plus de 30%.