La campagne «Cornhub ≠ Reality» menée par BeeSecure souhaite changer le regard des jeunes sur les contenus pornographiques.
BeeSecure s’attaque à la pornographie avec une nouvelle campagne de sensibilisation nommée «Cornhub ≠ Reality». Avec le slogan «Gleef net alles am Netz», soit «Ne crois pas tout ce que tu vois en ligne», il est question de faire prendre conscience aux jeunes que la pornographie qu’ils peuvent trouver sur le net ne reflète pas la réalité.
Très facilement accessible, ce type de contenus offre aux nouvelles générations une vision biaisée de la sexualité et crée des attentes en matière de performance, d’apparence corporelle ou de relations.
«Elle montre rarement la complexité, la communication ou les émotions qui accompagnent les expériences sexuelles réelles − ni les aspects liés à la santé, comme l’usage de protection», appuie le Service national de la jeunesse (SNJ) dans un communiqué publié ce mardi.
Avec cette campagne, BeeSecure souhaite casser les représentations véhiculées par le porno en développant le regard critique des jeunes.
Les intérêts du porno
Il s’agit de leur faire comprendre que «la pornographie est avant tout une mise en scène motivée par des intérêts commerciaux, qui influence leur vision de la sexualité». Des intérêts commerciaux dirigés par quelques grandes entreprises, qui contrôlent notamment les plateformes majeures comme Pornhub dont la campagne reprend le design.
À côté de ces géants, de nouveaux modèles comme Onlyfans gagnent du terrain en proposant des contenus produits directement créés par des individus, mais aussi, parfois, par des agences professionnelles.
Il s’agit pour BeeSecure de faire prendre conscience aux jeunes que des logiques économiques qui se cachent derrière ces images. «Cela constitue un premier pas vers une approche plus critique de la sexualité médiatisée», souligne le SNJ.
La «Cyber-jungle»
Déjà utilisé lors d’une précédente campagne de sensibilisation pour prévenir face à la désinformation, BeeSecure reprend l’univers fictif de la «Cyber-jungle» en mettant en scène des singes.
Tous les visuels ont été créés à l’aide de technologies d’intelligence artificielle et seront diffusés sur différents canaux : réseaux sociaux, affichage public, et avec le soutien d’influenceurs locaux.