Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Dans la course à l’Europe qui l’oppose à une sacrée meute de concurrents, le F91 a fait une mauvaise opération, qui aurait pu être bien pire sans Hadji. Le grand perdant, ce sera finalement le Progrès, battu sur le fil à Mondorf et qui vit décidément une bien sale semaine après son élimination en Coupe, à Wiltz.
F91 – Pétange (1-1)
Ce Titus qui n’avait encaissé que trois buts en huit rencontres de DN entre le 9 février et le 6 avril, mais huit en deux défaites ces deux dernières semaines, avait besoin de resserrer les lignes. Sauvé, d’accord, mais pas si c’est pour finir complètement en roue libre. Très bas, sans deux de ses principaux créatifs, Fuss et Steinmetz, laissés sur le banc, Pétange va subir contre un F91 qui n’a pas le droit à l’erreur, s’il veut aller chercher l’Europe.
C’est comme ça que les Dudelangeois attaquent le match, dans l’urgence du résultat. Mais Benkhedim, en bonne position et du pointu, bute autant sur Barrela (6e) que la tête d’Hadji, qui a imposé son physique dans les six mètres, au deuxième poteau (9e). Le portier sera ensuite sauvé par l’équerre sur un nouveau coup de tête de l’attaquant (18e). Mais les locaux vont alors peu à peu sombrer dans la léthargie et manquer d’en être punis.
En contre, un Shala bien seul en pointe et pourtant très utile, va voir un centre lui filer sous le pied à cinq mètres du but (40e), avant que, sur un bon ballon en profondeur de Sissoko, Ali ne soit repris par un sprint monumental de Kirch, qui l’empêche de conclure, seul devant Desprez (45e). La séance d’hypnose collective survit à la pause et au retour des vestiaires, sur un coup-franc anecdotique, Shala manque de se retrouver en très bonne position (50e).
C’est la menace de trop. Quelques secondes plus tard, Kirch frôle le poteau (51e) puis Schaus chauffe les poings de Barrela (52e). Il y a urgence : Strassen et le RFCU viennent d’ouvrir le score et ce n’est clairement pas une journée à perdre des points importants. Mais sur un centre de Schaus, Benkhedim, auteur d’un contrôle d’enfer, tire en pivot et fracasse le poteau de Barrela (57e).
Clairement, ça ne veut pas, et quand Ali se retrouve à trouver Muratovic en retrait pour un décalquage de lucarne en règle (0-1, 82e), le F91 est au bord du gouffre, d’autant que Desprez sauve le coup de justesse contre le même Muratovic (85e). Mais Hadji, insistant, finit enfin par trouver la faille en faisant jouer encore ses épaules au deuxième poteau, en trompant Barrela en deux temps (1-1, 87e). Le gardien va créer un miracle sur une frappe contrée de Rotundo qui va retomber dans sa lucarne. Il la sort avec l’aide de sa barre (89e). Puis capte une volée ratée d’Hadji en exceptionnelle position (90+2). Deux points de perdus pour le F91.
Julien Mollereau
Mondorf – Progrès (2-1)
Éliminé de la Coupe de Luxembourg en semaine, le Progrès se troue dans les grandes largeurs dans la cité thermale et termine une sale semaine avec l’élimination en Coupe mercredi à Wiltz.
La première mi-temps démontre bien que la défaite subie dans le Nord a complètement cassé le rythme pris depuis quelques semaines. On voit surtout une équipe approximative et perdant beaucoup de ballons en phase offensive. Surtout, ce qui saute le plus aux yeux, c’est que le Progrès n’a pas cadré une seule frappe lors de la première mi-temps. La rencontre est loin d’être un délice pour les supporters, puisque même Mondorf n’arrive pas à prendre le jeu à son compte. Tout de même, Flauss est à la parade sur une tête de Far (30e), puis sur un tir vicieux de Hasanbegovic (30e) et encore sur un tir enroulé de Far (31e).
La deuxième mi-temps ne semble guère de meilleure qualité, les deux équipes se rendent coup sur coup au milieu de terrain. Le déclic vient d’une étincelle de Mazure, qui profite d’un ballon non renvoyé par la défense afin d’armer un retourné qui se loge dans la lucarne (0-1, 61e).
Mondorf commence enfin à participer au jeu, sur un coup-franc rentrant de Far, Simon reprend le ballon de la tête que Flauss semble capter. Mais Khairane a bien suivi pour pousser le cuir dans les buts (1-1, 76e) sous les protestations véhémentes des joueurs du Progrès.
Le Progrès ne s’est pas montré à son avantage lors de la fin de la rencontre, les visiteurs n’ont pas réussi à mettre le jeu dans la défense locale, et c’est plutôt les locaux qui ont fait plus que de la résistance. Dans les arrêts de jeu, c’est Tinelli qui offre le but de la victoire à Far (90+5), qui n’a plus qu’à mettre le ballon dans le but vide. Le ciel tombe carrément sur la tête du Progrès, cette défaite cumulée avec celle de la Coupe de Luxembourg arrive au pire moment.
Fabrice Baur
Differdange – Hostert (4-0)
La question était surtout de savoir si Ventura allait réussir à tenir en échec les joueurs d’Hostert pour continuer sur sa lancée, c’est-à-dire ne pas encaisser de buts. Et la réponse est oui. Ça fait maintenant onze rencontres de suite en championnat qu’il garde sa cage propre. Treize en comptant la Coupe.
Il faut dire que cette équipe d’Hostert n’était pas très inspirée devant cette solide défense Differdangeoise qui a géré ce match à la perfection, sans pour autant abandonner l’idée d’attaquer, car il ne lui faut que deux minutes pour prendre les devants au score par Varela, qui profite d’un centre de Gustavo pour mettre facilement le ballon au fond (1-0). Les joueurs de Pedro Resende imposent dès lors leur rythme et démontrent une sérénité à tout crin. À tel point que D’Anzico, d’une frappe phénoménale des 25 mètres, voit son tir se loger en pleine lucarne et donne deux buts d’avance aux siens (20e).
Le match semble plié à la mi-temps, surtout que les locaux continuent sur leur rythme de croisière en accumulant les occasions, au retour des vestiaires. Mais Chiotti empêche longtemps que le score s’alourdisse. Mais il ne peut rien faire sur la tête placée de Leandro à un quart d’heure de la fin, après un corner botté par Bei (3-0, 75e). El Idrissi va clôturer la marque en mettant le ballon aux fonds de filets après un très bon travail d’Abreu (4-0, 86e). Differdange peut continuer à rêver de battre le record de points. Mais est-ce vraiment un rêve, tant ils sont injouables?
Jessy Ferreira
RFCU – Jeunesse (2-0)
Le rêve européen du RFCU, auteur d’une victoire précieuse face à la Jeunesse, prend forme ! Après une première période disputée sur un faux rythme, les Racingmen ont su hausser le ton en seconde mi-temps. Plus agressifs, plus inspirés, ils ont fini par faire plier leurs adversaires grâce à un doublé de Yann Mabella. Mais tout n’était pas si rose que ça, car le quatuor N’Goma-Pina Gomes-Mazié-Mabella, muet lors du premier acte, a eu un mal fou à percer le rideau eschois.
La deuxième période du Racing a été d’un meilleur calibre, et le club de la capitale a vite pris prendre les devants sur un coup-franc direct de Mabella (1-0, 47e). La Jeunesse a réagi timidement par Klica (65e) et Nüremberg (68e), avant de se faire breaker par le même Mabella, qui a transformé un penalty concédé par Todorovic, qui avait repoussé sa tentative de la main et été exclu sur le coup (2-0, 79e). Ce succès, acquis avec caractère et détermination, permet au Racing de rester en embuscade dans la course à l’Europe.
