Club de D2, le Petit Poucet Lintgen s’est déjà offert le scalp de trois équipes évoluant plus haut cette saison. Peut-il refaire le coup face au Racing ?
Jusqu’où peut se prolonger ce parcours ? Le Petit Poucet de la compétition, le Minerva Lintgen, espère continuer le rêve un peu plus loin. Opposés au Racing pour le compte des quarts de finale, ce mercredi soir, ils peuvent encore entretenir la flamme. L’équipe, qui survole actuellement la deuxième division avec 20 victoires et aucune défaite, est un adversaire coriace pour les divisions supérieures. Deux Division 1 (Echternach et Belvaux) et une Promotion d’honneur, Bissen, se sont cassé les dents face à cet outsider. Mais comment ont-ils réussi ce coup, et à plusieurs reprises ?
Un effectif pas à sa place
Les différents adversaires n’ont pourtant pas négligé ces rencontres, comme il peut être coutume de prendre de haut son opposant avant ce genre de rendez-vous : «Nous avons analysé leur jeu à la vidéo. Nous avions préparé ce match avec respect. Nous connaissions l’équipe, qui était déjà en train de dominer largement son championnat. Elle mériterait d’être au milieu de tableau de l’échelon supérieur, si ce n’est plus», estime Joyce Regazzi, entraîneur de Belvaux, qui a croisé la route du Minerva au tour précédent.
Doté de joueurs qui ont connu des divisions supérieures, Lintgen possède des atouts très intéressants dans le cœur du jeu. «Il y a un bon alliage entre la jeunesse et l’expérience. Le milieu de terrain est très technique. Ils ont un bloc médian, voire assez bas, qu’il est difficile de manœuvrer. Leur défense souffre plus sur transition», détaille Joyce Regazzi, non sans oublier un mot sur le latéral Ben Kader Zoundi (ex-Rosport), auteur du but décisif lors des huitièmes de finale.
«Ils ont quelques joueurs qui ont goûté aux échelons au-dessus, notamment leur ailier (Dzevid Avdihodzic), qui est passé par Rodange», rappelle Christian Pott, l’entraîneur adjoint d’Echternach, seule équipe à avoir battu le Minerva en Coupe FLF. La dynamique est d’ailleurs très bonne pour les coéquipiers de Dzevid Avdihodzic (17 buts en championnat), sur un petit nuage depuis le début de la saison.
Un terrain hostile aux adversaires
Et le terrain ? La pelouse fait partie du charme de la compétition. Entre les différents échelons, David a l’habitude de recevoir Goliath. Des conditions qui peuvent jouer en sa faveur, sachant que cette saison, seul Pratzerthal-Redange a réussi à prendre un point en championnat, le 15 septembre dernier.
«Ils ont un terrain très bosselé, même si cela n’est pas une excuse pour notre élimination. Les joueurs ont leurs repères, ce qui n’est pas le cas d’une équipe comme le Racing qui est habituée à jouer dans de meilleures conditions. Cela peut leur rendre le match difficile. Lintgen a le profil du Petit Poucet idéal», juge l’entraîneur de Belvaux.
Avec un public prêt à croire à un nouvel exploit, le déplacement des hommes de la capitale est loin d’une promenade de santé. «Ils ont un bon public, cela avait créé une très belle ambiance avec les supporters. Avec une belle soirée, ils peuvent réussir à faire l’exploit, comme Mersch par le passé. Mais le Racing reste un gros morceau», résume Christian Pott, arguant que le salut des locaux pourrait venir sur coup franc, comme dans les derniers instants face à Echternach. En tout cas, le Minerva va mettre tous les ingrédients dans cette bataille, qui entretiendrait le conte de fées.
De notre collaborateur Thomas Alvarez