Le pays fait-il affaire avec l’une ou l’autre entreprise du milliardaire américain ? Réponse.
Si Elon Musk a pu paraître comme un génie des affaires, depuis son entrée à la Maison-Blanche, il ressemble désormais plus pour nombre d’observateurs de la vie politique à un génie du mal. Entre sa tentative de rapprochements avec les suprémacistes blancs, les antisémites et complotistes, ou encore la grande tolérance de son réseau social X envers les discours misogynes et anti-LGBTQ+, la posture de l’homme inquiète. La question de soutenir ou non ses sociétés se pose.
Au Luxembourg, les députés LSAP Mars Di Bartolomeo et Franz Fayot ont voulu savoir quelle était la nature des liens entre l’État et les entreprises du milliardaire américain SpaceX, Tesla, Neuralink ou Starlink. Ils ont interrogé le Premier ministre dans une question parlementaire.
Détention d’actions Tesla
Les relations d’affaires existent bel et bien, leur a répondu, Luc Frieden, ce mardi 22 avril. Il existe un contrat entre la direction de la Défense et Space X «pour le lancement du satellite d’observation LUXEOSys». C’est le seul contrat actif, «ni les ministères concernés, ni l’Agence spatiale luxembourgeoise ne poursuivent des projets de coopération avec SpaceX ou Starlink», précise encore Luc Frieden.
Autre relation, celle avec le constructeur automobile Tesla. Une demande est en cours d’instruction de la part de ce dernier pour tester des véhicules autonomes sur les routes grand-ducales. Et quatre véhicules électriques de la marque américaine, acquis entre 2018 et 2024, font partie de la flotte automobile publique. «L’acquisition de ces véhicules se fait de manière objective selon des critères d’attribution et de prix fixés annuellement dans le cahier des charges», souligne le Premier ministre.
Enfin, côté investissements, le Fonds de compensation luxembourgeois (FDC) détient, via ses Sicav, des actions Tesla pour une valeur estimée à 80 millions d’euros. Cela représente approximativement «0,011% du capital boursier de la société (NDLR : bien en deçà du seuil de 5 % d’une participation qualifiée). Cette exposition à Tesla représente 0,31 % de la valorisation totale de la SICAV du FDC», indique enfin Luc Frieden.