Le pilote luxembourgeois du Team DAFY RAC41 Honda, deuxième l’an passé en Stock, espère grappiller une place.

Ce week-end, ce sont les 24 Heures du Mans moto. Pour Chris Leesch, ça commence à devenir une habitude : «Cela fera la quatrième fois que je prendrai le départ, samedi», explique le pilote de l’équipe qui s’appelle désormais DAFY RAC41. Si le Luxembourgeois est fidèle à son équipe et à sa Honda («que je connais bien»), il est le seul rescapé de l’équipage qui était monté l’an passé sur la deuxième marche du podium, le meilleur résultat du motard grand-ducal sur cette course mythique.

Pour cette première compétition de l’année, Chris Leesch s’est bien préparé. Même s’il a dû composer avec les aléas climatiques en Espagne : «Il a fait très mauvais dans le sud de l’Europe. Si bien qu’on était la plupart du temps sous la pluie. Maintenant, c’était la même chose pour toutes les équipes.» Il a également effectué des entraînements sur la piste du Mans, il y a trois semaines de cela. Histoire d’effectuer les premiers réglages en vue du premier gros évènement de la saison d’endurance.

Des réglages pas évidents à trouver

Le Team a débarqué ensuite au début de la semaine, pour les essais libres. Un temps également mis à profit pour trouver le bon setup. En clair, les bons réglages. Une mission loin d’être évidente. En effet, contrairement à l’an passé, où les pilotes avaient la même morphologie et le même style de pilotage, les choses sont bien différentes en 2025 avec ses nouveaux coéquipiers. Et comme on ne peut pas changer de moto à chaque relais, quand un pilote en remplace un autre, il fallait trouver des réglages qui convenaient à la majorité : «Jusqu’à jeudi soir, on était dans le dur à ce niveau. Et ce matin (NDLR : vendredi), on a trouvé un setup qui marchait assez bien pour tout le monde. Ça nous a permis de nous qualifier correctement. Même si c’était plus une séance pour faire des tours et valider la moto en vue de la course. Les sensations sont bonnes. C’est de bon augure.»

Pour Chris Leesch, venir dans la Sarthe n’est jamais quelque chose d’anodin : «C’est toujours un des évènements principaux pour nous. Et un régal de venir ici. Même s’ils auraient pu mettre la course à une période où il fait beau. Le Mans, c’est quelque chose de mythique. Et je rêve d’une victoire ici. L’an passé, on n’est pas passé loin. J’aimerais avoir une fois ce succès à mon palmarès», indique celui qui a notamment déjà remporté le Bol d’Or par le passé.

Fortunes diverses

Et comme à son habitude, c’est bien lui qui prendra le départ de l’épreuve, samedi après-midi. Toujours un moment spécial. Qu’il apprécie particulièrement : «C’est toujours quelque chose de spécial. Un sentiment particulier. J’ai vraiment hâte de commencer cette course.» Et d’ajouter : «En espérant qu’il n’y aura pas de pluie. Ça nous éviterait d’avoir à passer une heure sous la pluie dehors.»

Chris Leesch touchera-t-il le graal cette fois? Il sait mieux que quiconque que sur une course de 24 Heures, tout peut arriver. Notamment au Mans où le motard luxembourgeois a déjà connu des fortunes très diverses. Il avait notamment été contraint à l’abandon au bout de six heures il y a trois ans. Et surtout, un an plus tôt, sa course s’était arrêtée au bout… d’un seul virage au cours duquel il avait été entraîné dans une chute et avait vu son bolide s’embraser.

En clair, ce n’est pas parce qu’on est bien parti qu’on fera forcément un bon résultat. Et, inversement, ce n’est pas parce qu’on rate son départ qu’il n’est pas possible de se rattraper tout au long d’une compétition qui dure longtemps. Très longtemps. Alors, un podium, une victoire ou une course à oublier? Réponse, on l’espère, dimanche!