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Jubilé des 400 ans de l’octave : un spectacle vivant inédit à la cathédrale Notre-Dame


Anne-Célinie Prin est scénariste et réalisatrice du spectacle Si Luxembourg m'était conté - L’octave. (Photos : fabrizio pizzolante)

Pour commémorer les 400 ans de cette fête religieuse, la cathédrale Notre-Dame de Luxembourg accueillera pour la première fois une représentation inédite, «Si Luxembourg m’était conté – L’octave». Sa scénariste, Anne-Célinie Prin, nous en dit plus.

Cet après-midi-là, les touristes affluent dans la cathédrale Notre-Dame de Luxembourg. Dans l’ambiance solennelle, nous retrouvons Anne-Célinie Prin. Devant les prie-Dieu installés en face de la Consolatrice des Affligés, la jeune femme de 28 ans détaille la configuration scénique de son spectacle. Pour la première fois, l’édifice religieux accueillera une représentation inédite, un spectacle vivant sur l’histoire de l’octave.

Ce projet, Anne-Célinie Prin, libraire à Luxembourg, le prépare depuis plus d’un an. «J’ai toujours voulu organiser des spectacles vivants. Il y a quelque temps, j’ai vu que le Grand-Duché allait fêter les 400 ans de l’octave. Comme je chante à la maîtrise de la cathédrale, je me suis dit que ce lieu serait parfait pour organiser une représentation de ce genre. J’ai commencé par demander les autorisations. Progressivement, tout s’est mis en place et j’ai entamé l’écriture du script», explique-t-elle. Un travail de recherches conséquent qui l’a occupée pendant plusieurs mois. «J’ai eu la chance de croiser Monseigneur Georges Hellinghausen. Il a écrit un livre sur l’histoire de l’octave. Il a accepté de relire le script pour vérifier toute la dimension historique», précise la jeune femme.

Si l’aspect historique est très prégnant dans ce spectacle, les références religieuses ne manqueront pas. «De nombreux livres ont été écrits sur les miracles qui se sont déroulés autour de la Consolatrice des Affligés. J’ai choisi un seul récit. Il raconte le miracle d’une fillette paralysée qui, grâce à la prière de sa mère, a pu remarcher.»

Les papes à l’honneur

Mais alors, de quoi parlera ce spectacle inédit ? «Nous l’avons articulé autour de sept scènes qui racontent l’histoire de l’octave autour des années 1624 à 1678. 1624, parce que c’est le 8 décembre qu’a eu lieu la première procession. Et 1678, car c’est l’année de l’érection de Notre-Dame Consolatrice des Affligés comme patronne du Grand-Duché», détaille enthousiaste la Française, originaire de la région parisienne. Le spectacle reprendra également une période phare de l’histoire de l’octave, la guerre de Trente Ans. «Nous allons organiser une scène d’escrime. C’est celle qui a le plus d’intensité au niveau scénaristique. La musique sera grandiose et on pourra sentir une certaine tension au sein de la cathédrale. Nous évoquerons aussi d’autres sujets, comme la famine, la peste, car c’est un élément très important dans l’histoire de l’octave.»

Le spectacle se déroulera à l’avant de la cathédrale, au niveau de l’autel.

Pour clôturer ce spectacle vivant, deux personnages emblématiques rejoindront l’autel de la cathédrale Notre-Dame où trône la Consolatrice des Affligés. Il s’agit des papes Jean-Paul II et François. «Ici, nous parlerons de leurs deux visites au Luxembourg. Nous avons choisi de mettre en exergue un très beau discours de Jean-Paul II sur la Consolatrice des Affligés. Pour le pape François, nous mettrons un extrait de son discours au Cercle Cité, quand il a demandé à Notre-Dame de prier pour le peuple luxembourgeois.»

«Nous recherchons encore des bénévoles»

Pour pouvoir réaliser ce spectacle entre scènes vivantes et bande-son religieuse, Anne-Célinie Prin s’est accompagnée d’une vingtaine de bénévoles qui endosseront les rôles des personnages phares de ce spectacle, comme celui des papes ou encore celui du père Brocquart. «Nous avons un certain nombre d’enfants et d’adolescents qui sont particulièrement motivés par le projet. Mais aujourd’hui, nous cherchons encore de nouveaux bénévoles pour pouvoir alimenter ce spectacle», explique cette passionnée d’Histoire.

À quelques semaines des premières représentations qui auront lieu du 2 au 6 mai, la scénariste organise déjà les premières répétitions. «Ce n’est pas forcément évident d’organiser un spectacle de cette envergure dans un lieu comme une cathédrale, car il faut aussi respecter cet endroit religieux. Cela demande aussi une configuration particulière. Mais tout se passera majoritairement à l’avant de la cathédrale, au niveau de l’autel. D’ailleurs, nous allumerons peut-être l’ensemble des cierges», précise Anne-Célinie Prin.

En attendant, la réalisatrice attend avec impatience les premières représentations et espère que son spectacle, gratuit, sera un «grand succès». Car après l’octave, elle envisage d’autres projets. «Pour l’instant, ce ne sont que des idées. J’ai, dans le coin de ma tête, le but de réaliser un jour un spectacle autour de la légende de Mélusine ou sur la grève de 1942. Mais ça ne fera pas tout de suite, car monter un projet de cette envergure demande beaucoup de travail», explique la Française. Peut-être une suite en 2026?

Le programme

Avant le week-end du début des festivités de l’octave, plusieurs représentations de ce spectacle vont avoir lieu et, cela, dans plusieurs langues différentes :

— En luxembourgeois du 2 au 5 mai
— En français du 3 au 6 mai
— En anglais, le 4 mai

Plus d’informations sur le site du spectacle (https://prin.my.canva.site/si-luxembourg-oktav)