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[Basket] «On peut vraiment être forts»


Christopher Jack et les Dudelangeois ne partent pas battus d’avance.  (Photo : fern konnen)

Christopher Jack, le capitaine dudelangeois, croit en les chances de son équipe face à Etzella.

Si on vous avait dit que vous seriez en finale, vous l’auriez cru ?

Christopher Jack : J’aurais dit que c’était possible. Même si sur le papier, je dirais qu’on était la quatrième équipe après Etzella, Steinsel et peut-être Esch. Mais c’est la troisième saison avec Yves (Defraigne). Son système demande du temps pour s’adapter. Mais si on est là, je pense qu’on peut vraiment être forts. On a vraiment plein d’options et tout est calculé.

Vous êtes pratiquement la meilleure équipe du pays depuis le début de l’année. Quand avez-vous senti que vous étiez bien lancés ?

Je dirais avec la pause de Noël, quand on bat Esch chez eux. C’est là que ça a commencé.

Vous avez enchaîné les victoires pour vous hisser en troisième place. Et en play-offs, vous avez dû terminer le deuxième match contre Contern sans Brandon Randolph ?

Oui, ça ne nous a pas aidés. On savait que si on devait jouer un troisième match sans lui, ce serait difficile. Et on a montré notre caractère comme équipe. Une fois Brandon sorti, Nils Schroeder et Fabian Agbodenou ont fait du très bon job pour nous aider à gagner ce match-là. On a très bien joué ensemble. Surtout en défense. Ce n’est pas en attaque qu’on gagne ce match.

Ensuite, c’est l’Amicale, avec un nouvel Américain. Vous perdez le premier match. Vous êtes le dos au mur… et vous avez réagi !

On était les underdogs. On n’avait rien à perdre. Yves dit toujours qu’il faut jouer ces matches avec le couteau entre les dents. Et c’est exactement ce qu’on a fait. Ça a fait la différence. Ça et puis les fans. À la maison, il y avait vraiment beaucoup de monde. Et même à Steinsel, dans le vestiaire avant le match, ce sont nos supporters qu’on entendait. Même chose à la mi-temps. Ils nous ont vraiment aidés! On n’avait pas le sentiment de jouer à l’extérieur.

Ils sont forts mais pas invincibles

Vous remportez finalement ce match 3 à Steinsel. L’absence de Jarvis Williams, qui se blesse rapidement, a eu un gros impact selon vous ?

Bien sûr. C’est un des meilleurs scoreurs de la ligue et c’est toujours plus dur s’il joue. Mais en même temps, Scott (Morton) a fait un sacré match. J’ai déjà joué avec lui à Bascharage et je sais de quoi il est capable. Ce qui nous a sauvés sur ce match, c’est la défense. Et ce sera également très important contre Etzella.

Justement, la finale sera contre Etzella. Comment l’abordez-vous ?

Je pense qu’on a nos chances. Dans nos matches contre eux cette saison, on a commis quelques erreurs qui ont été fatales. On sait qu’ils sont forts, mais ils ne sont pas invincibles. On sait très bien qu’ils ont l’un des meilleurs 2-way players du pays avec Jimmie Taylor, qui joue une très bonne défense et qu’on connaît très bien. Avec (Quatarrius) Wilson, ils ont un des candidats pour le titre de MVP. Et « Sticky«  (Gutenkauf) est très très fort, surtout offensivement. Il peut mettre 20 ou 30 points s’il le veut. Et il y a tous les autres, Wolff, qui fait une très bonne saison, Fritz (Gutenkauf) qui est toujours un facteur X, Thomas Henkel qui est aussi très fort. Mais ils n’ont plus Zenners, qui fait aussi une très bonne saison. Du coup, ils vont jouer à six ou sept. Ce n’est pas évident physiquement.

Quelles sont les clefs pour les battre ?

La défense. Elle n’a plus rien à voir avec celle du début d’année. Elle n’était pas mauvaise mais pas géniale non plus. Et maintenant, c’est vraiment notre identité. Pour les battre, il faudra avoir un bien meilleur pourcentage à trois points que contre Steinsel. Entre 35 et 40 %. Il faudra aussi une stratégie pour limiter les trois principaux scoreurs d’Etzella. Et la concentration devra être à son max tout le temps. Car contre une équipe comme Etzella, la moindre saute de concentration peut se payer très cher. Si on fait tout ça, on a vraiment nos chances.

Vous allez jouer avec Eddie Colbert, qui a fait un très gros match samedi. Mais peut-être avec Temple Gibbs à la place de Brandon Randolph. Qu’est-ce que ça change ?

Colbert est beaucoup plus fort qu’au début de la saison. Je pense qu’il est vraiment dans un bon rythme maintenant et qu’il a bien évolué. D’ailleurs, beaucoup de personnes ont appelé pour se renseigner sur lui pour l’année prochaine. Concernant l’autre Américain, on verra bien. Je pense qu’on verra Brandon durant cette série. Maintenant, est-ce que ce sera dès samedi, ce n’est pas sûr. Temple vient d’arriver, ce n’est pas facile pour lui mais il a la bonne attitude et il est prêt à aider l’équipe. Sur le parquet si besoin et il est prêt à nous encourager si Brandon joue.

Vous disputez cette finale alors que le club a annoncé il y a quelques jours, le départ d’Yves Defraigne à l’issue de la saison. Vous vous attendiez à cette nouvelle ? 

Non. C’était un peu étonnant. Maintenant, c’est le club qui prend les décisions. Yves est un super coach, très exigeant. Je ne connais pas beaucoup d’entraîneurs qui restent dans le gym après le shooting du samedi pour travailler individuellement avec les jeunes, car il sait qu’ils ne vont pas jouer le soir. Et même maintenant qu’il sait qu’il ne reste pas, il continue de le faire. Ça montre son caractère. Et ça ne change rien à sa motivation.