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[BGL Ligue] Pedro Resende : «Je ne sais pas si je reste»


Pedro Resende commence à réfléchir à son avenir. (Photo Mélanie Maps)

Sur le point de verrouiller un deuxième titre de champion avec Differdange, Pedro Resende commence à réfléchir à son avenir. Et n’exclut pas – même si ce n’est pas la priorité – de négocier avec d’autres clubs du pays.

Après le succès contre Bettembourg (1-0), le week-end passé, votre président, Fabrizio Bei, a semblé laisser entendre qu’il comptait toujours sur vous la saison prochaine, bien que vous arriviez en fin de contrat, en juin.

Pedro Resende : Pour moi, il y a quatre solutions. Dans un ordre précis. La première : je ne le cache pas, je l’ai dit plusieurs fois, rejoindre le monde professionnel. La deuxième : discuter en priorité avec Differdange si je dois rester au pays. La troisième : à partir de la semaine prochaine, puisque c’est mon travail, que je nourris ma famille avec, m’ouvrir aux autres clubs intéressés – si on est champions, bien sûr – parce qu’après tout, c’est normal. C’est mon métier. La quatrième… rester dans mon canapé, à la maison.

Il y a deux semaines, j’ai refusé une offre en D1 roumaine

Cela veut-il dire qu’il n’y a pas eu encore la moindre discussion, à un mois et demi de la fin de votre contrat ?

Pas encore non.

Ça coûterait beaucoup plus cher de s’offrir un Pedro Resende auteur de deux titres de champion consécutifs ?

Oh je ne pense pas que ce serait trop dur, non. Après tout, on a gagné combien, en deux saisons de Coupes d’Europe? Deux millions d’euros? Mais il n’est pas question que de titres. Les titres, au Luxembourg, on ne leur donne pas beaucoup d’importance parce que le football n’a pas la place qu’il devrait avoir. Mais il y a d’autres choses. Depuis deux ans, on a valorisé des joueurs qui sont partis à l’étranger, on a fait grimper la moyenne de spectateurs jusqu’à devenir numéros 1 au pays, on a la meilleure défense d’Europe… Si ça ce n’est pas suffisant…

Les touches avec d’autres clubs ont-elles commencé à revenir ?

Il y a deux semaines, j’ai refusé une offre en D1 roumaine. Mais le projet de faire pompier, ce n’est pas si intéressant et moi, je veux finir la saison avec Differdange et être champion. Mais les touches… Il y en a quelques-unes au Portugal, en D2. De toute façon, je ne peux pas aller en première ligue sans le diplôme UEFA Pro.

C’est une priorité, de passer ce diplôme ?

En tout cas, cela sera possible de le faire en s’occupant d’un club.

Est-ce aussi facile pour un entraîneur de partir du Grand-Duché que pour un joueur, par les temps qui courent ?

(Carlos) Fangueiro a un nom au Portugal. Pas moi. Même si…

C’est quand même plus difficile pour nous, j’ai l’impression. Parce que les clubs à l’étranger continuent de ne pas donner trop d’importance à ce qui se fait ici. Et certains qui sont partis ces derniers temps comme Grandjean, Carzaniga… sont partis dans des championnats qui les connaissent. Comme Fangueiro au Portugal. Mais lui, là-bas, il a un nom. Pas moi. Même si au Portugal, on commence à parler de Differdange dans les journaux à cause de ce qu’on réalise en ce moment. Ce pourrait être une porte d’entrée.

Votre président a également indiqué que le nouveau grand projet du FCD03 était de construire une équipe qui viserait les phases de groupes de la Conference League. Ce n’est pas le genre de projet qui pourrait vous donner envie de rester, si jamais les deux parties s’entendaient ?

Ce n’est pas le genre de choses qui se proclament, qui soit si simple que ça. On rencontre des clubs qui sont en général en plein championnat alors qu’on revient de deux semaines de vacances, qu’on vient de reprendre les séances et que nos joueurs bossent. Il y a énormément de travail pour y arriver, beaucoup de choses à changer. Est-ce possible? Cela fait des années que je suis dans ce pays. Je sais que le club peut faire des efforts, mais les choses, en général, vont tellement lentement… On est dans un pays qui a tout pour grandir, pourtant.

Il faudrait consentir beaucoup d’efforts, pour bâtir l’effectif capable de se rapprocher d’une phase de poules ?

Pas énormément, non. Mais il faudrait quand même que cet effectif grandisse en qualité et en quantité pour élargir la concurrence. On parle de recruter quatre à cinq joueurs et ça, c’est un effort financier. Par exemple, on joue à trois défenseurs centraux et on a… seulement trois défenseurs centraux. Il nous faudrait déjà un avant-centre aussi. Deux, ce serait même mieux pour pouvoir changer… Après, est-ce que ce sera avec moi, ça, je ne sais même pas… Je ne connais pas mon futur. Je ne sais pas si je reste.

Mendy, les croisés sont touchés

Differdange va devoir finir la saison avec le seul Andy Buch (qui nécessite de faire évoluer l’animation) en pointe, et réfléchir sérieusement à son marché estival : le Sénégalais André Mendy, 24 ans, s’est en effet occasionné une rupture des ligaments croisés lors de la 23e journée contre la Jeunesse, qui va le forcer à repousser son retour à la fin d’année. Une tuile pour le club autant que pour le joueur, qui commençait, déjà, à voir arriver des propositions qui auraient pu constituer une belle plus-value pour le FCD03, où il était arrivé en hiver.