Luc Wirtgen sera dimanche, à l’Amstel Gold Race, un équipier de choix pour Julian Alaphilippe et Marc Hirschi. Après un début de saison difficile, le Luxembourgeois de l’équipe Tudor est enfin opérationnel.
Après un bon Tour du Pays basque où Luc Wirtgen a signé le premier top 10 de sa carrière en World Tour, le coureur luxembourgeois de l’équipe Tudor, qui n’a pas été épargné par les pépins en début de saison, est prêt à endosser son rôle de capitaine de route pour les classiques ardennaises qui s’annoncent, avec tout d’abord l’Amstel Gold Race, dimanche. Il effectuera dans la foulée Eschborn-Francfort avant d’effectuer une pause.
Comment s’est déroulé le Tour du Pays basque ?
Luc Wirtgen : Cela s’est bien passé et ça m’a permis de reprendre le fil après un début de saison compliqué. Tout est venu en même temps. Blessure, chute et maladie. Cela avait commencé par une blessure à la selle pendant l’hiver. Lorsque cela a été réglé, j’ai eu une chute au Tour d’Oman. Ensuite je suis tombé malade, une grosse grippe où je suis resté alité une semaine. Ce n’était pas évident, puisque ma première période fixée était les classiques italiennes, le Trophée Laigueglia et les Strade Bianche, puis Milan-San Remo. Mais je suis reparti de zéro pour être prêt pour les Ardennaises, qui sont le moment clé de la saison. Le Tour du Pays basque s’est bien passé. Nous y étions avec l’équipe des Ardennaises. Le plus important pour nous était de bien travailler en équipe et de faire des efforts en vue de gratter les derniers pourcentages pour les classiques. Et cela s’est bien passé, j’ai fait mon premier top 10 en World Tour (8e de la 2e étape). Pour le reste, j’ai fait un bon travail d’équipier.
On avait d’ailleurs l’impression qu’au Pays basque, vos leaders pensaient déjà aux Ardennaises…
C’est vrai, on faisait clairement des efforts sans calculer. Julian (Alaphilippe) et Marc (Hirschi) étaient dans cette optique. On essayait de faire des efforts, d’aller dans des échappées. Ce n’était pas simple d’ailleurs. Le but était surtout de forger le groupe. Dans les Ardennaises, ce sera différent.
Peu d’équipes auront deux cartes de cette dimension
Justement, vous avez une belle expérience des classiques à venir…
Oui, je les connais assez bien, puisque ce sera ma troisième participation pour la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège et ma deuxième pour l’Amstel (46e en 2021). Cela sera un grand rendez-vous pour moi, je ne le cache pas. Pour moi, c’est l’une des périodes les plus importantes de la saison. Il faudra que je sois au rendez-vous afin de travailler pour l’équipe. Ma forme est bonne et je pense qu’on va faire de belles choses. Ces trois courses me conviennent bien. D’un point de vue personnel, l’Amstel et Liège-Bastogne-Liège me conviennent mieux. Mais, pour l’équipe, c’est vraiment dans l’Amstel et la Flèche que l’on vise haut. Marc et Julian ont déjà remporté la Flèche (2020 pour Hirschi, 2018, 2019 et 2021 pour Alaphilippe). On ne peut se cacher et se satisfaire d’un top 10. Le but est élevé, on prépare ça depuis des mois. Tous les détails vont compter, chacun aura un grand rôle. Lorsque j’y participais, dans le passé, je cherchais soit à aller dans les échappées, soit à prendre un résultat. Cela ne sera pas le cas. Je resterai toute la journée autour de Marc et Julian.
Que pensez-vous de la participation ?
Plus haut que ça, ce n’est pas possible. Tout le monde sera à 100 %. Nous ne serons pas les seuls à nous montrer ambitieux pour tout donner le jour J…
Et vous retrouverez au départ un certain Tadej Pogacar…
C’est clair que le nom de Pogacar reviendra dans tous les bus au moment du briefing avant le départ. Ce sera le favori numéro un. Mais chez nous, par exemple, avec deux cartes, Julian et Marc, on peut tactiquement bien faire. Cela tourne déjà depuis longtemps dans ma tête. Je pense qu’on pourra faire quelque chose de bien sur le plan tactique. Peu d’équipes auront deux cartes de cette dimension.