Le groupe allemand Allianz, premier assureur européen en terme de chiffre d’affaires, a dévoilé mardi une nouvelle stratégie pour l’horizon 2018, basée sur le numérique et incluant la réduction de sa présence dans certains secteurs comme le charbon.
D’ici 2018, et grâce à cette nouvelle stratégie, Allianz a annoncé qu’il prévoyait une amélioration de son bénéfice par action de 5% par an ainsi que sur un taux de retour sur fonds propres de 13%, hors éléments exceptionnels.
Il vise par ailleurs des gains de productivité de l’ordre d’un milliard d’euros d’ici 2018, via notamment la numérisation de ses opérations à l’échelle mondiale. Ces gains seront réinvestis dans les technologies, les ressources humaines et sa croissance.
Dans le détail, Allianz entend muscler ces prochaines années ses campagnes de renouvellement des contrats d’assurance en se positionnant comme un champion du numérique ou en investissant dans des activités prometteuses. Les activités les moins profitables seront repositionnées ou leur taille réduite.
Le géant allemand de l’assurance a annoncé vouloir réduire ses investissements dans les activités liées au charbon, pour contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique et du fait du « risque économique ».
5 millions de clients supplémentaires
Allianz, qui gère des milliards d’euros d’actifs, « n’investira plus dans des entreprises qui tirent plus de 30% de leur chiffre d’affaires de l’exploitation du charbon ou génèrent plus de 30% de leur énergie du charbon ». D’autres avant lui, par exemple le plus gros fonds de pension norvégien, se sont déjà détourné de cette énergie fossile très polluante.
Grâce à sa nouvelle stratégie, le groupe espère améliorer drastiquement son image et gonfler sa clientèle. A la clé, « Allianz voit un potentiel de 5 millions de clients supplémentaires et 6,5 milliards de primes annuelles en plus », a-t-il estimé.
Arrivé à la tête du groupe en mai, Oliver Bäte, le nouveau patron, a hérité d’une entreprise certes très profitable, mais mise à mal comme les autres assureurs et les banques par les taux d’intérêts extrêmement bas, conséquence directe des politiques menées par les banques centrales et notamment la BCE.
AFP