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Metz : il urine et étale ses excréments sur les portes vitrées de sa geôle


 Ivre, l’homme avait été placé en garde à vue après une altercation avec un autre pensionnaire d’un foyer messin. (Photo : le républicain lorrain)

Le prévenu s’est aussi rendu coupable d’exhibition sexuelle devant une policière avant de se lâcher complètement une fois en cellule.

Du pouce et de l’index, il désigne le nombre de bouteilles de whisky avalées ce jour-là. Leur taille aussi. Pas très grande. Mais suffisant pour justifier son alcoolémie (NDLR : 0,59 mg par litre d’air expiré, soit 1,18 g par litre de sang) constaté au moment des faits. Ce samedi 5 avril, dans la cuisine du foyer situé rue Pierre-Boileau, une bagarre éclate entre ce Soudanais de 26 ans et un pensionnaire afghan. Le fond du litige? La perte de sa carte de séjour d’une validité de dix ans. «Quand j’ai dit que je l’avais perdue, explique le prévenu, il m’a dit que j’étais fou…»

À 20 h 39, les policiers intervenus sur appel de l’agent de sécurité voient l’individu retourner une table et se diriger vers eux. Seule la présence du chien policier parviendra à le calmer. L’homme est peu coopératif lors de sa garde à vue. La fouille de sécurité qui s’ensuit est compliquée. Lors de sa mise en cellule, il exhibe et «secoue» son sexe à la vue de la policière avant d’uriner sur la porte. Devant le tribunal, le prévenu dément : «Je n’ai pas vu de policière et je n’ai même pas touché mon sexe.» Quelques instants plus tard, il invoque une perte de mémoire : «J’étais saoul, je ne me souviens plus de rien.» Il se souvient de s’être retrouvé nu après avoir retiré «(ses) habits tachés de sauce tomate», contenu d’une bouteille jetée «de peur» par l’Afghan.

Alertés par des cris d’animaux

Après s’être assoupi, son réveil est tout aussi agité. «Les policiers, explique la présidente du tribunal, ont été alertés par des cris d’animaux.» À leur arrivée, ils découvrent les vitres de la geôle du prévenu enduites d’excréments. «Je n’avais rien pour faire mes besoins et je n’avais pas de papier… Quand j’ai repris mes esprits, j’ai tout nettoyé.»

En France depuis 2022, il est hospitalisé la même année pendant deux mois au centre public de santé mentale à Jury. «Je ne reconnaissais ni ma mère ni mon frère», déclare le prévenu à la «personnalité psychotique» qui noie ses phases dépressives dans l’alcool. Dans la salle, son frère, qui séjourne dans un autre foyer, l’écoute, tente d’un simple regard de le rassurer. Déjà condamné en janvier 2023 à six mois de prison avec sursis pour deux faits d’exhibition sexuelle devant une personne dépositaire de l’autorité publique datant d’octobre 2022, le prévenu écope cette fois de huit mois de prison avec sursis et une interdiction de paraître au domicile de l’Afghan et d’entrer en contact avec celui-ci pour une durée de deux ans. À la policière, il devra verser au total quelque 700 euros de dommages et intérêts. Que va-t-il faire désormais ? «Le 11 avril, j’avais prévu d’aller vivre un temps chez ma mère. À Hayange…»

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