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Les demandes de Trump repoussées


Pour le porte-parole du Kremlin, trop de questions restent en suspens pour que les armes se taisent.  (Photo : afp)

Moscou semble toujours jouer la montre concernant un éventuel cessez-le-feu en Ukraine.

Le Kremlin a estimé lundi que de nombreuses questions restaient à régler en vue de conclure un accord de cessez-le-feu global avec l’Ukraine, au moment où les pourparlers initiés par Washington peinent à aboutir à des résultats concrets. Le président français Emmanuel Macron a, pour sa part, accusé la Russie faire traîner les discussions et lui a demandé d’accepter «le cessez-le-feu sans conditions» proposé en mars par son homologue américain Donald Trump.

Ce dernier a dénoncé dimanche la multiplication des frappes russes ayant visé l’Ukraine ces derniers jours. L’une d’entre elles a fait vendredi 20 morts, dont neuf enfants. De son côté, la présidence russe a une nouvelle fois reproché au gouvernement ukrainien d’empêcher les négociations d’avancer. Vladimir «Poutine soutient l’idée de la nécessité d’un cessez-le-feu mais, avant cela, toute une série de questions reste en suspens», a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, au cours de son briefing quotidien. Selon lui, ces questions concernent notamment «l’incapacité du régime de Kiev à contrôler plusieurs groupes extrémistes» et «les projets de militarisation ultérieure» de l’Ukraine. La Russie explique en particulier son assaut contre ce pays voisin par une volonté de le «dénazifier» et de le «démilitariser».

Isolement diplomatique rompu

Après trois ans d’un conflit déclenché par Moscou qui a fait des dizaines de milliers de morts, Donald Trump ambitionne de mettre fin aux hostilités. Pour cela, il a rompu, en février, l’isolement diplomatique imposé à son homologue russe Vladimir Poutine par les Occidentaux après le début de l’offensive massive en février 2022. Son administration organise des pourparlers indirects avec des responsables russes et ukrainiens en Arabie saoudite, qui n’ont cependant pas abouti à une cessation globale des hostilités.

Sous pression américaine, Kiev avait accepté, mi-mars, une cessation sans conditions des combats, pour 30 jours. La Russie avait rejeté cette initiative en l’état mais accepté une trêve plus limitée en mer Noire et dans les frappes sur les infrastructures énergétiques, dont la mise en œuvre reste incertaine.