La journaliste sarroise Silvia Buss organise des visites historiques à destination des touristes vivant de l’autre côté de la frontière. Elles remportent un large succès.
«C’est bien ici pour la visite de Forbach?», demande en allemand, un coin de journal déchiré à la main, un voyageur à la descente du train devant la gare. Le rendez-vous avait été donné ce samedi 5 avril en début d’après-midi par la journaliste sarroise Silvia Buss pour une visite historique du centre de Forbach : «J’organise ça chaque année, une à deux fois par an, et il y a toujours beaucoup de monde. Les Sarrois sont très intéressés par ce qu’il se passe en France», explique la guide. En cette journée digne d’un jour d’été, une quarantaine de personnes ont répondu présent.
Le groupe se met en marche sur les trottoirs trop étroits en direction de la place du Marché. «Je viens souvent à Forbach dans le cadre de mon métier, mais je n’avais jamais visité le centre de Forbach», explique Peter, venu de Sankt-Ingbert, à une quinzaine de kilomètres au nord-est de Sarrebruck, avec son épouse Sabine. «On vient souvent en France, dans le Pays de Bitche, à Sierck-les-Bains ou encore à Metz. On est vraiment des francophiles», sourit-il. «D’habitude, lorsque je viens à Forbach, c’est seulement pour aller au Cora [devenu Carrefour, NDLR] ou au Carreau», glisse une autre touriste, lunettes de soleil sur le nez.
Donner l’envie de revenir
«C’est la première fois que je viens à Forbach. Je ne parle pas français et je ne pense pas que je serais venue toute seule s’il n’y avait pas eu cette visite», admet Iris, habituée aux animations organisées, comme cette visite, par l’association Geografie ohne Grenze (Géographie sans frontière, en français). «Hier, nous avons par exemple fait une visite autour des noms des rues à Sarrebruck». L’association organise aussi des visites en allemand de Sarreguemines. Sur la place du Marché, debout sur l’un des bancs en béton devant la médiathèque, Silvia Buss commence à raconter l’histoire de Forbach, le Schlossberg, et la famille Adt, dont Pierre Adt était né en Sarre. «C’est une visite que j’ai préparée avec l’historien de Forbach, Jean-Marie Helwig».
Le groupe passe devant un des murs qui formait les anciens remparts de la ville, derrière l’ancienne synagogue devenue la Syna, avant de passer au Kappelberg : «C’est le berceau de la ville de Forbach», explique la guide devant le panneau historique illustré des photos et relatant du passé médiéval de la ville. La visite se termine à la gare, sans être passé par le Schlossberg ou le quartier du Wiesberg : «Il faudrait plus de temps pour tout voir. L’idée est de leur donner envie de revenir», conclut la guide. Une visite est prévue le samedi 6 septembre de 14 h 30 à 17 h. RDV devant la gare de Forbach.