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[BGL Ligue] Les descendants quasi-connus, Bettembourg, Rodange et Wiltz à trois pour deux places


Carratala (de dos)a fait très plaisir à ses supporters, ce dimanche. Beaucoup moins à ceux de Bettembourg. Photo : luis mangorrinha

On ne voit pas comment le Fola et Mondercange pourront désormais revenir au contact des barragistes. On voit mal également comment le trio Wiltz-Bettembourg- Rodange, pourrait aller rechercher qui que ce soit plus haut. Les barrages, c’est fatalement entre eux que cela se jouera.

 

Bettembourg – Rosport (1-2)

Pour le promu, ce dimanche ensoleillé a commencé comme dans un rêve : expulsion de Ngwisani après 30 secondes couplée à l’ouverture hesperangeoise lors de Swift – Wiltz, quelques kilomètres plus au nord, mais aussi, sur sa pelouse, but de Soumah d’un joli petit lob après neuf petites minutes contre Rosport. À ce moment de l’histoire, Baudry et ses hommes sortent de leur place de barragiste pour la première fois depuis la 14e journée.

Sauf qu’en face, les passes de Steinbach, aligné en pointe, sont méticuleuses et la précision de Carratala devant le but tout aussi impressionnante. Si l’avant-centre se casse curieusement la figure au moment de conclure, seul aux six mètres, une passe en retrait de l’Allemand, il va fusiller Silvestre d’un tir croisé sur un joli service de son compère d’un jour (1-1, 23e), puis croiser une course dans le dos de Baudry et son tir hors de portée du portier bettembourgeois (1-2, 34e).

Un coup-franc bien frappé par Paris (29e) aurait pu relancer la machine avant qu’elle ne grippe, mais Bürger s’est envolé pour opposer une main ferme. Il ne se passera pas grand-chose sur une grande partie de la deuxième période, hormis un centre de Paris au premier poteau que Kehli va dévier au ras du montant opposé (76e). L’attaquant français encore, va toucher le poteau, surprenant tout le monde (80e). Insuffisant. Bettembourg reste barragiste.

Julien Mollereau

 

Mondorf – Fola (2-0)

Les enjeux ne sont pas les mêmes pour les deux formations, Si Mondorf a quasiment validé son billet pour le maintien, ce qui est loin d’être le cas pour le Fola qui se bat tant bien que mal pour sa survie. Il faudrait un exploit, un miracle même, mais les hommes de Ronny Souto ne veulent pas abdiquer. Et cela s’annonce bien lors de cette première période, ils arrivent à faire déjouer les Mondorfois qui peinent à trouver la faille.

Il faut dire qu’on n’a pas beaucoup à se mettre sous la dent lors de cette première période. Seul Hasabegovic n’est pas loin de trouver la brèche mais il est dérangé lorsqu’il veut armer sa frappe et du coup, il voit son tir passer à côté du cadre. Le Fola tient avec ses armes, mais cela ne sera pas le cas lors de la deuxième période.

Mondorf revient des vestiaires transformé et prend les choses en main. Il faut dire que David Zitelli réagit en lançant Cervellera et Abdelkadous. Et cela va s’avérer payant, car ce dernier va trouver la faille après un corner. Mondorf a fait le plus dur et c’est un grand coup de massue pour le Fola qui voit son château de sable s’effondrer. Les Eschois vont subir la loi des Mondorfois qui se baladent lors de cette deuxième période. Et Hasanbegovic ne va pas tarder à clôturer la marque à la 74e lorsqu’il s’échappe du côté gauche et place magistralement son tir qui ne laisse aucune chance à N’Guessan. Le match est plié et le Fola peut mentalement se préparer pour la Promotion.

Jessy Ferreira

 

Mondercange – Rodange (0-2)

Ce choc de la peur entre le 15e et le 14e, que cinq points séparaient au coup d’envoi, s’est en bonne partie résumé à un match dans le match entre Ailan Alilovic, propulsé titulaire dans la cage mondercangeoise en l’absence de Teddy Da Silva (forfait), et le capitaine rodangeois Yanis Montantin, de retour de suspension. Auteur d’un match XXL, le portier du FCM a sorti le grand jeu face au milieu du FCR91 en détournant magnifiquement deux de ses tentatives lointaines (22e, 24e) en première période, puis deux autres, de près, en seconde (48e, 61e).

Mais le gardien de 20 ans, également décisif sur une frappe de Lima (32e), un penalty d’Atieda (45+3) ou une volée de Rakic (69e), a tout de même dû s’incliner deux fois sur des actions amenées, justement, par Montantin : un corner de la gauche repris de la tête au premier poteau par Macorig (0-1, 25e), et un centre de la gauche sur lequel Correia a jailli au premier poteau pour marquer de près (0-2, 57e). Deux buts qui sont venus concrétiser la domination d’ensemble de Rodange, qui restait sur cinq matches sans victoire.

Alors que ce match pouvait lui permettre de se relancer dans la course au maintien, Mondercange, pourtant présent dans l’attitude, n’est pas parvenu à mettre en danger son hôte du jour. Les hommes de Marc Depienne n’ont frappé que trois fois au but sans jamais inquiéter Wolf, cinq si l’on compte ce coup franc de Robert renvoyé par le mur ou cette frappe dévissée de Costa qui a fini… en touche. C’est bien trop peu, pour une «finale». Relégué à huit points de son adversaire, second barragiste, le FCM est quasiment condamné, à sept journées de la fin de saison.

Simon Butel

 

Swift – Wiltz (3-1)

Sur la pelouse d’un Européen d’autant plus virtuel que ses chances d’obtenir la licence UEFA semblent très hypothétiques, la tâche s’annonçait particulièrement ardue pour Wiltz, battu lors des quatre dernières journées. Elle l’a d’autant plus été que le club nordiste s’est retrouvé en infériorité numérique… dès la première minute! Auteur d’un tacle par derrière sur Nguinda, Ngwisani a en effet été exclu après 30 secondes de jeu.

Si cette décision n’empêche pas les hommes de Mikhail Zaritski de se démener et se projetter vers l’avant, ses conséquences se font rapidement ressentir avec deux buts hesperangeois inscrits coup sur coup. Le premier est l’oeuvre de Bouazzati, servi au six mètres par Correia (1-0, 11e), tandis que le second est signé Stolz, en embuscade sur une frappe du même Bouazzati repoussée par Czekanowicz (2-0, 14e).

A l’image de ce but refusé à Gorny pour hors-jeu, Wiltz n’abdique pas pour autant, et se paie même le luxe de dominer la fin de la première période. Mais c’est à ce moment que le Swift met définitivement fin au suspense par l’intermédiaire de Correia, qui trouve le petit filet droit après avoir été lancé en profondeur par Stolz (3-0, 45+1). De quoi permettre aux homme d’Hakim Menai de gérer la deuxième période, malgré la bonne volonté nordiste.

Dans le dernier quart-d’heure, c’est ainsi Wiltz, comme en première mi-temps, qui multiplie les occasions. Mais Dupire, le portier hesperangeois, se révèle infranchissable… jusqu’au temps additionnel, où le néo-international malgache commet une faute sur Saidi, qui se fait justice lui-même et sauve l’honneur des visiteurs (3-1, 90+2). Ces derniers, qui se sont procuré plus d’occasions que le Swift, n’ont pas démérité. Mais Hesperange a été beaucoup plus réaliste, et reprend du même coup sa troisième place, occupée depuis samedi par le Progrès.

Alessio Frappini