Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le Luxembourgeois de l’équipe Tudor va découvrir, en qualité d’équipier, le fameux Tour des Flandres, dimanche. Il raconte…
Plus ça va et plus Arthur Kluckers prend position dans les courses flamandes. On se souvient qu’en septembre dernier, lors des championnats d’Europe qui se déroulaient du côté de Hasselt, il s’était révélé dans une échappée aux côtés de coureurs comme Mathieu Van der Poel, Mads Pedersen ou Christophe Laporte. Son impact physique s’était manifesté sur les chemins cabossés des Flandres.
Au moment d’établir son programme 2025, les dirigeants de son équipe suisse Tudor Pro Cycling, comme le principal intéressé, avaient convenu de le diriger sur ce secteur pour sa troisième saison chez les professionnels.
C’est ainsi qu’après le Tour des Émirats arabes unis, son programme a comporté de courses d’un jour, en Belgique, principalement des semi-classiques. Puis, il vient d’enchaîner ces derniers jours, Bruges-De Panne, Gand-Wevelgem et À travers la Flandre, mercredi. Trois vraies classiques, des classiques du World Tour.
Des passages obligés avant de songer prendre le départ du grand Tour des Flandres. «Cela s’est décidé mercredi. Je suis très content de faire ce Monument, l’une des plus importantes courses d’un jour», rappelait vendredi depuis la Belgique le coureur luxembourgeois.
Il nous rappelle ses bonnes sensations ressenties sur les courses précédentes. «Sur Gand-Wevelgem, tempère-t-il, j’ai eu un peu de problème avec le placement. Mais les autres courses étaient bonnes. J’ai pu faire un bon boulot pour l’équipe. C’est surtout sur Nokere-Koerse que j’ai eu un bon feeling, je me suis retrouvé à l’avant de la course. La forme est assez bonne, mais je sais que le niveau est encore autre sur le Tour des Flandres.»
«Matteo (Trentin) est en forme»
Sur ce Tour des Flandres, son équipe Tudor possède en Matteo Trentin, le parfait outsider. «On a un leader qui peut faire un bon résultat. Il est en forme et toujours placé. Il connaît chaque route et sait très bien lire la course», apprécie Arthur Kluckers qui poursuit : «Pour jouer la victoire, ce sera très dur. Il y a les deux favoris mais derrière Mathieu et Tadej, il y a un très bon coup à jouer.»
Il connaît par avance quels seront les contours de sa mission. «Mon boulot, coupe-t-il, clinique, ce sera de rouler pour l’équipe pendant les 150 premiers kilomètres pour bien positionner l’équipe. Après, il faudra voir combien de temps, je peux assister mes leaders».
Il ne s’illusionne pas sur ses chances d’atteindre l’arrivée : «Je ne pense pas que je la verrai, car je serai au chevet de mes coéquipiers pour les placer au mieux avant les grosses difficultés. L’objectif principal est de travailler, pas d’aller au bout personnellement…»
Sans faire trop de bruit, Arthur Kluckers a manifestement beaucoup appris ces dernières semaines.
Voici ce qu’il en a retenu, «c’est ce que ce sont des courses, où il faut rouler à l’avant sans trop attendre. Ce sont des courses qui me plaisent…» De là à se retrouver au départ du mythique Tour des Flandres, il y avait un pas.
«Ce n’était n’était pas prévu au départ, j’étais plutôt coureur réserve, mais je suis ravi de les faire et découvrir tout ça.»
Et ce n’est pas terminé puisqu’il est d’ores et déjà prévu sur le prochain Paris-Roubaix. La coupure, ce ne sera pas pour tout de suite encore, mais pour le mois de mai.
