Un jeune de 13 ans qui, avec deux de ses amis, jouait sur le toit d’une entreprise et a traversé la charpente. Il est gravement blessé.

Jean Toniolo, le maire de Homécourt, est à la fois ému et dépité. Ému au regard de ce qui s’est déroulé dans sa commune, mercredi 2 avril en fin de journée. Selon nos informations, trois adolescents jouaient sur une friche, à proximité d’un bâtiment industriel délimité par un grillage situé sur la zone artisanale. Le trio a soudain eu l’idée d’escalader les murs de l’entreprise pour se rendre sur le toit. Ils sont parvenus à sauter au-dessus des palissades, avant de grimper et de se retrouver sur le toit. Ils ont alors évolué sur les hauteurs lorsque soudain, l’un d’eux met le pied sur une plaque de verre qui, sous le poids, cède. Le jeune homme traverse la toiture, tombe de 15 mètres et heureusement atterrit sur des sacs posés à même le sol.

À cette heure-là, les ateliers sont déserts, tous les employés ainsi que les membres de la direction ayant terminé leur journée de travail. Pris de panique, ses deux copains redescendent à terre, tentent de pénétrer dans le local. Ils n’y parviennent pas, toutes les portes sont fermées à double tour. L’un d’eux a l’idée d’aller demander de l’aide aux employés du magasin de bricolage situé à proximité des lieux. Ils se rendent aussitôt sur le site et se heurtent à une porte métallique. Sapeurs-pompiers et policiers sont alertés. Mais le temps presse et personne ne sait dans quel état est la victime. Alors, d’un commun accord, il est décidé de forcer le rideau métallique à l’aide d’un chariot élévateur. La porte cède. La porte de l’entrepôt a été fracturée pour permettre aux secours de prendre en charge la victime.

Il y a 21 ans, un jeune perdait la vie

Au sol, le jeune homme gît inconscient. Il est alors pris en charge par l’équipe médicale du Samu afin d’être stabilisé pour être évacué vers le centre hospitalier le plus proche. La décision de l’héliporter s’avère être la meilleure solution pour l’adolescent souffrant entre autres d’un grave traumatisme à la tête. Il est transféré à l’hôpital central de Nancy.

Sur place, le maire suit les opérations avec beaucoup d’attention. Il finit par obtenir les coordonnées du propriétaire de l’usine où s’est déroulé l’accident. Ce dernier arrive également sur le site. «Ce drame nous a replongés il y a 21 ans en arrière », soupire Jean Toniolo. «Un jeune de la commune s’était aventuré sur le même toit et avait chuté de la même hauteur. Malheureusement, il n’avait pas survécu». Le premier magistrat regrette que ces enfants se mettent ainsi en danger. «Tout est pourtant sécurisé», souligne-t-il. «Mais ça ne les empêche pas de braver les interdits sans avoir conscience que c’est leur vie qui est en jeu. Nous avons équipé la ville de structures à destination des jeunes afin qu’ils puissent s’amuser en toute sécurité. Il faut simplement qu’ils les utilisent». Une enquête a été ouverte par la police de Val-de-Briey.