Pour la 8e fois, le ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a réalisé une visite polémique sur l’esplanade des mosquées à Jérusalem-Est.
Le ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, figure de l’extrême droite, s’est rendu mercredi matin sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, secteur occupé et annexé par Israël. Depuis fin 2022, il s’est rendu au moins à huit reprises sur ce site disputé de la Vieille Ville, provoquant à chaque fois un tollé international.
Troisième lieu saint de l’islam, l’esplanade des Mosquées est bâtie sur les ruines du second temple juif, détruit en l’an 70 par les Romains. Pour les juifs, c’est le mont du Temple, lieu le plus sacré du judaïsme. Le rabbinat interdit à ce titre aux fidèles de se rendre sur l’Esplanade de peur de profaner les lieux, mais M. Ben Gvir aime à venir y affirmer ce qu’il présente comme la souveraineté d’Israël sur l’endroit.
Le Hamas, a dénoncé une «dangereuse escalade» et qualifié la visite de «provocation». En vertu d’un statu quo décrété après la conquête de Jérusalem-Est par Israël en 1967, les non-musulmans peuvent se rendre sur l’esplanade à des heures précises, sans y prier, mais cette règle est de plus en plus souvent bafouée par un nombre croissant de juifs nationalistes.
Le ministère jordanien des Affaires étrangères, qui administre le lieu par l’effet du statu quo, a également condamné «la prise d’assaut de la mosquée Al-Aqsa par le ministre israélien».