Quatre usines de la Fensch en Lorraine participent aux premières Journées usines ouvertes, organisées dans tout le pays vendredi 4 et samedi 5 avril.

Ils sont déjà trois cents à avoir réservé leur place. Ce samedi à Fameck, ils seront aux premières loges pour observer les systèmes automatisés des lignes de production de l’équipementier automobile Thyssenkrupp. Et constater, par la même occasion, les efforts de l’industriel pour entretenir son outil de travail. Ici, pas de taches d’huiles ni de crasse apparente, mais un sol blanc mat qui tranche avec l’image sombre des usines. Ces dernières années, Thyssenkrupp a investi plusieurs millions d’euros dans l’innovation – informatique, intelligence artificielle, robotisation – pour améliorer le confort des salariés et moderniser ses équipements.

«L’industrie est un secteur mal apprécié qui véhicule encore des clichés qui ne sont plus actuels», confirme Blandine Walkiewicz, assistante de direction de Thyssenkrupp Presta France. L’opération de ce week-end tombe donc à point nommé. L’usine a accepté de participer aux premières Journées usines ouvertes, organisée par la Société des ingénieurs Arts et Métiers, pour prouver que l’industrie d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celle d’hier. «L’événement nous apporte une visibilité au niveau local. L’industrie est mal connue : quand on parle de propreté, d’organisation, de process… On n’est plus dans Germinal!» Quelque 250 usines vont jouer le jeu en France.

Parmi elles, ArcelorMittal et ZF Lemförder Metal France à Florange, Thyssenkrupp, à Fameck et Knauf Insulation , à Illange. Les sites seront ouverts aux groupes scolaires vendredi 4 avril et au grand public samedi 5 avril, sur réservation (sur le site https://journees-usines-ouvertes.fr/ , places limitées). Pour Thyssenkrupp Presta France, l’enjeu est aussi de susciter des vocations dans un secteur concurrentiel qui manque de visibilité sur le marché du travail. «Les gens connaissent Sovab et Tremery. Nous, on est équipementiers, on est moins connus…», souffle la porte-parole de l’usine fameckoise.

En marge des visites guidées, les participants pourront ainsi s’enquérir, auprès des recruteurs, des «possibilités de carrière» offertes par l’industriel. Car si l’usine emploie près de 1 000 salariés, des opportunités sont toujours à saisir. Signe de l’engouement du public pour l’opération, plus de trois cents personnes sont d’ores et déjà attendues sur le site de 9 h à 16 h. Tout, sauf une surprise : jusqu’en 2018, l’Office de tourisme du Val de Fensch, aujourd’hui disparue, proposait déjà ce genre de visite avec plusieurs milliers de visiteurs à la clé.

Damien Golini
(le Républicain lorrain)