C’est en voisin que Charles Coulombeau est venu décrocher au centre des congrès Robert-Schuman la première étoile du Yozora. Le chef du restaurant gastronomique de Pompidou-Metz, qui en possède déjà une à Nancy avec la Maison dans le parc, partage son émotion.
HUMILITÉ. «Je ressens d’abord énormément de joie. On accueille cette étoile avec beaucoup d’humilité, comme on l’avait fait à Nancy pour la Maison dans le Parc. On est parvenu à reproduire l’exploit de la décrocher en neuf mois. Ça, c’est ma petite satisfaction personnelle mais c’est vraiment un travail collectif. On est presque soixante-dix, avec tous les membres des différentes équipes. On a réussi à constituer cette belle entité qui est le Yozora mais aussi avec Umé, notre brasserie ouverte pour déjeuner. Il y a Roxane qui gère la salle, Patrice, notre maître d’hôtel, Rosa qui a créé le concept visuel et Antoine en cuisine.»
MUSÉE. «Ce sont des personnes qui sont, pour la plupart, avec nous depuis plusieurs années. On a réussi à leur transmettre cette rigueur et excellence. Pouvoir dupliquer et créer un nouvel établissement comme ça, de rien, c’est une vraie source de satisfaction. J’ai vraiment hâte de les retrouver car ils sont en train d’œuvrer en ce moment pas très loin d’ici. C’est atypique de travailler dans un musée. On ne peut pas dire autrement. C’est un environnement qui est très différent d’un hôtel ou d’un pur restaurant. On a réussi à dompter un peu les éléments et aujourd’hui voilà, ça roule. On remplit le restaurant, on a une liste d’attente, une belle clientèle qui est contente et des équipes heureuses de travailler avec nous. C’est quelque chose de très important pour nous.»
RESPECT. «Je n’ai pas eu le temps d’appeler qui que ce soit. J’ai, en plus, été extrêmement sollicité ces derniers jours. D’un point de vue nerveux, je pense que j’ai vraiment été gâté cette semaine. Je suis en vacances samedi prochain, j’ai vraiment hâte maintenant de me reposer un peu, tout comme les équipes qui le méritent aussi. Il y avait beaucoup d’attente et énormément de spéculations. Mais nous, à aucun moment, on a prétendu qu’on allait avoir l’étoile. Tout ce qu’on a dit, c’est qu’on travaille dur et sérieusement avec respect et rigueur. C’est sans doute ce qui a été récompensé et j’en suis comblé. J’ai littéralement été le dernier appelé sur scène pour cette première étoile avec le Yozora. S’il y a eu, ce lundi soir, cent nouveaux étoilés, j’étais donc le centième. C’est comme les numéros du loto : j’imagine que c’est comme quand on a la bonne série et qu’il manque juste la dernière boule pour le gros lot.»