Accueil | A la Une | Ces implants mammaires surveillés au Luxembourg

Ces implants mammaires surveillés au Luxembourg


Au Luxembourg, 2 144 interventions de pose d'implants mammaires ont été réalisées entre 2018-2023. (Photo : Adobe Stock)

Suspectés d’être associés au développement d’un cancer, deux types d’implants mammaires sont interdits en France. La ministre de la Santé précise la législation au Grand-Duché.

Depuis 2019, les implants mammaires à enveloppe macro texturée et les implants mammaires en polyuréthane sont interdits en France. En cause ? Leur association à un type rare de cancer, le lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC-AIM).

Deux ans plus tard, le Comité scientifique des risques sanitaires, environnementaux et émergents (SCHEER) de la Commission européenne arrivait à une conclusion différente : il existe un niveau modéré de preuve d’une relation causale entre les implants mammaires texturés, en particulier ceux avec une rugosité de surface intermédiaire à élevée, et le LAGC-AIM.

Pas de lien établi

Au Luxembourg, 2 144 interventions de pose d’implants mammaires ont été réalisées entre 2018-2023. D’après les chiffres recueillis par la ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Martine Deprez, auprès des quatre centres hospitaliers du pays, 78 implants mammaires à enveloppe macro texturée et 19 les implants mammaires en polyuréthane ont été posés durant cette période.

De ces 2 144 poses, 23 cas de lymphomes anaplasiques à grandes cellules, non spécifiques aux implants mammaires, ont été identifiés chez des patientes affiliées à la CNS, d’après les données disponibles pour la période 2018-2023 fournies par la Direction de la santé.

Cependant, «le lien entre ces interventions et l’apparition ultérieure de cas de LAGC-AIM ne peut pas être établi», précise la ministre. Elle ajoute que la Direction de la santé a reçu un seul signalement de LAGC-AIM de la part des fabricants en 2023.

«À ce jour, le Luxembourg n’a pas mené d’évaluation spécifique concernant les implants mammaires à enveloppe macro-texturée et les implants en polyuréthane. Toutefois, les autorités suivent attentivement les recommandations des instances européennes et des pays voisins, notamment la France», commente Martine Deprez.

Suivi médical et remplacement

Aujourd’hui, toute femme porteuse d’implants mammaires est informée sur les risques associés à ces dispositifs lors des consultations préopératoires avec leur chirurgien. Elles disposent par la suite d’un suivi médical afin de détecter, le plus tôt possible, toute complication éventuelle. En cas de doute ou de symptôme inhabituel, les patientes sont invitées à consulter leur médecin traitant ou leur chirurgien.

L’assurance maladie prend en charge le remplacement des implants suivant plusieurs conditions. Tout d’abord, elle prend en charge l’ablation de prothèse mammaire inscrite dans la nomenclature des actes et services médicaux, à condition que la personne protégée ait préalablement bénéficié de la prise en charge des frais d’implantation de prothèse mammaire.

Aussi, les femmes peuvent bénéficier d’une prise en charge sous réserve d’une autorisation préalable du Contrôle médical de la sécurité sociale s’il y a une rupture de prothèse documentée par échographie ou IRM ou si une ou deux prothèses mammaires sont en place depuis plus de 10 ans.

Newsletter du Quotidien

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez tous les jours notre sélection de l'actualité.

En cliquant sur "Je m'inscris" vous acceptez de recevoir les newsletters du Quotidien ainsi que les conditions d'utilisation et la politique de protection des données personnelles conformément au RGPD .