Le secrétaire d’État américain a averti Caracas que son pays ne tolèrerait pas une invasion du Guyana.
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio, en visite jeudi au Guyana pour l’assurer de sa protection, a averti le Venezuela voisin que toute attaque de ce petit pays pétrolier se «terminerait mal», provoquant la colère du président vénézuélien Nicolas Maduro qui l’a aussitôt traité «d’imbécile». «S’ils (les Vénézuéliens) devaient attaquer le Guyana ou attaquer (le groupe pétrolier américain) ExxonMobil (…) ce serait une très mauvaise journée – une très mauvaise semaine – pour eux. Cela se terminerait mal», a déclaré le responsable américain lors d’une conférence de presse à Georgetown, soulignant la force et la présence de la marine américaine. «Il y aura des conséquences à l’aventurisme. Il y aura des conséquences à des actions agressives,» a-t-il insisté.
Une décennie après la découverte de vastes réserves, le petit pays anglophone d’Amérique du Sud est sur le point de devenir cette année le plus grand producteur de pétrole par habitant, dépassant le Qatar et le Koweït. Mais le Guyana s’inquiète des revendications de Caracas, adversaire déclaré de Washington, sur l’Essequibo. Caracas estime que ce territoire riche en pétrole de quelque 160 000 km2, qui couvre les deux tiers de la superficie du Guyana, lui appartient. Des prétentions «illégitimes d’un régime de narcotrafic», a estimé M Rubio. A Georgetown, M. Rubio a notamment signé un mémorandum d’entente décrivant la coopération en matière de sécurité entre les États-Unis et le Guyana.