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[BGL Ligue] Pour le Swift, la victoire et la licence, c’est un fantasme ?


Le Swift n’a pas fait une croix sur Stolz, même s’il lui doit 30 000 euros. (Photo : mélanie maps)

BGL LIGUE (22e JOURNÉE) Le Swift, qui affronte Rodange ce vendredi soir, devra être au clair avec ses retards de paiement d’ici au 31 mars s’il veut obtenir sa licence UEFA.

Hesperange va couvrir deux lièvres à la fois, toute cette fin de semaine et on ne sait pas lequel des deux bestiaux est le plus important à ses yeux. Sans doute parce que les deux le sont. Vitaux même si l’on considère que l’argent est déjà depuis belle lurette un souci majeur.

Rencontrer Rodange ce soir, en match avancé de la 22e journée alors qu’il vient d’être bouté hors du podium il y a deux semaines, c’est-à-dire loin des places européennes, nécessite un maximum de concentration de la part du Swift. Il est pointé à trois longueurs de Strassen et a une petite chance de revenir sur la troisième place s’il gagne au stade Jos-Philippart, que l’UNA s’incline contre Mondorf et que le RFCU ne se paie pas le scalp du Progrès. Cela fait beaucoup de «si», mais cela fait plusieurs mois que cette équipe a appris à vivre avec cette angoisse que tout n’est pas totalement dépendant d’elle.

Ça se joue souvent à la toute fin

Ce sera encore le cas contre le barragiste, même s’il n’a gagné qu’un seul de ses treize derniers matches de BGL Ligue et n’a remporté que 20 % de ses rencontres à la maison. Hesperange, le grand Hesperange, n’y passe jamais du bon temps : victorieux (2-3) seulement sur un but dans les arrêts de jeu en octobre 2021 et à la 86e (1-2) en mars 2021, il s’y était incliné 3-2 en août 2018. Ce sont de menues piqûres de rappel pas inutiles mais c’est loin, très loin, d’être le sujet de préoccupation le plus important du club.

La plupart des joueurs remettent en effet le couvert sur leurs récriminations légitimes quant aux retards de paiement, au moment même où le club doit se mettre en conformité en vue de l’obtention de la licence UEFA. Cela fait des semaines que le président Laroche, très peu prolixe en explications, rabâche aux micros une seule et même antienne : Hesperange pense pouvoir avoir réglé ses problèmes de dettes en temps et en heure pour être éligible au sésame. Cette perspective, aujourd’hui, fait sourire les joueurs, qui n’espèrent qu’une chose, avant de monter sur la pelouse, ce soir : le paiement d’un mois de salaire. Et sur ce point, ils disaient hier n’avoir absolument aucune garantie.

Approche-t-on du million d’euros à payer?

Dans ces conditions, sachant que pas mal de joueurs parlent de trois mois de retard minimum, primes non comprises, et que certains anciens évoquent littéralement, les concernant, cinq mois au 1er avril, l’éventualité d’un solutionnement général perd en crédibilité. Mais les joueurs veulent croire au miracle. Le montant du miracle? Il pourrait se calculer à la louche, en prenant beaucoup de précautions pour dire que la somme est potentiellement loin du résultat annoncé. Mais si Dominik Stolz réclame 30 000 euros, il suffirait de faire multiplier la somme par 30 (même si l’effectif – et le staff – ont pas mal fondu cet hiver, des garçons sont partis alors qu’on leur devait encore de l’argent) pour deviner qu’on ne doit pas être loin du million. Voire qu’on le dépasse.

Il y a peu de chances que les joueurs se laissent de nouveau tenter par une grève. La plupart estiment qu’il leur faut désormais œuvrer à se replacer en vue de la saison prochaine. Donc se montrer et sous leur meilleur jour. Certains (comme Dupire, Ferrara…) seront encore sous contrat mais ceux qui arrivent en fin de bail comptent les semaines. Sans se demander du tout quel genre d’équipe le Swift pourrait présenter cet été s’il finissait par rattraper ses deux lièvres et par attraper miraculeusement la Conference League.