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[Sélection nationale] La succession (lointaine), Moris n’en fait pas une affaire d’État


Le numéro 1 est d’accord pour dire qu’il faut commencer la formation continue de Tiago Pereira. Même si, d’ici à juin, il aura d’autres choses en tête.

Ressortir de deux matches internationaux de ce standing avec trois parades décisives à son actif et malgré trois buts encaissés n’est pas, en soi, une mauvaise affaire pour Anthony Moris. Parce que le n° 1 officiel depuis près de 10 ans désormais, a eu tout autour de ces deux rencontres face à la Suède et à la Suisse une somme d’informations dont il se serait bien passé, lui, l’affamé de temps de jeu, lui le portier qui a tant galéré pour avoir droit à sa part du gâteau.

La première, qui lui fait plaisir autant qu’à tout le reste du pays, c’est de savoir que durant cette semaine de matches amicaux, Tiago Pereira a appris qu’il était devenu, par le hasard des blessures, le nouveau numéro 1 de Mönchengladbach, un club qui va lutter pour l’Europe et disputer deux matches de gala à Dortmund et Munich. Pour crédibiliser un concurrent, il n’y a pas mieux, même quand il a 18 ans. La seconde, c’est que la conférence de presse de Luc Holtz, post-Suède, a accouché d’un grand flou artistique, qui semblait laisser penser qu’il y a un petit doute sur le timing d’une très hypothétique passation de pouvoir dans les buts.

Une mise au point était quand même nécessaire et Moris n’a pas rechigné à faire le boulot, pour douloureux qu’il soit, puisqu’il a admis devoir «peser ses mots». Pour éviter un deuxième flou? Sans aucun doute. «C’est juste qu’il y a eu une conférence de presse à l’annonce de la liste dans laquelle il a confirmé la hiérarchie, mais vous connaissez le coach et sa communication, il aime laisser planer le mystère. Mais pour moi, les choses étaient claires.»

Pas pour les médias. Mais Moris a précisé que cette période de doutes sur les intentions de son coach étaient nées de ce petit bobo qui l’a empêché de s’entraîner une partie de la semaine précédant la Suède. Rien de plus.

Vous connaissez le coach et sa communication, il aime laisser planer le mystère

Il n’empêche, voilà le capitaine de l’Union Saint-Gilloise confronté à la montée en puissance du nouveau point de référence de Mönchengladbach dans les buts. Ce n’est pas rien. Et malgré sa tendance assumée à ne rien laisser à la concurrence, il n’avait jamais, peut-être, plus rencontré un challenge comme celui-là depuis Malines, en 2018. Sa communication, à lui, est ainsi sans fioriture : «Même si je suis un compétiteur, ces 45 minutes qu’il a reçues contre la Suisse, Tiago les mérite. C’est dans les matches comme ça qu’il peut prendre du temps de jeu. C’est bien pour son intégration». Qu’il a peaufinée en lui délivrant quelques messages tactiques avant la reprise, «sur des détails tactiques que j’ai pu observés en première période».

Bref, la transition lente se fait dans l’apaisement. Ainsi, Moris entamera plus sereinement les play-offs titre en Belgique, pendant lesquels il faudra «être le plus performant possible sur deux mois». Histoire de faire un miracle et de revenir avec un titre en poche pour affirmer encore un peu plus le statut, en juin?

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