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[Basket] Les coaches ont la parole


PLAY-OFFS (1er TOUR, MATCHES RETOUR) Quatre équipes peuvent être en vacances ce soir. Mais aucune n’en a envie.

C’est la dure loi des play-offs. Si, pour certains, la saison va durer jusqu’au mois de mai, certains peuvent, au contraire, se retrouver en vacances avant même la fin mars. Et même dès ce soir. On fait le point avec les coaches de la Résidence, battue par Etzella, du Sparta, dominé par l’Amicale, de Contern, qui a subi la loi du T71, et du Basket Esch, surpris par l’Arantia.

Karl Abou Khalil : «On peut le refaire»

Le coach du Sparta espère que ses joueurs réagiront comme l’an passé, au même stade face au même adversaire.

Après une saison compliquée, le Sparta a terminé septième. Et ils ont donc hérité d’un gros morceau pour le premier tour des play-offs : l’Amicale, champion en titre et deuxième derrière Etzella.

Samedi, à Steinsel, la logique a été respectée. Mais ce premier match, largement dominé par l’Amicale, a clairement laissé des regrets. Notamment à son homologue bertrangeois : «Ils ne nous ont pas outrageusement dominés. Ou plutôt ils l’ont fait pendant les trois ou quatre dernières minutes du premier quart», confie le technicien du Sparta. Et de rappeler : «Au bout des six ou sept premières minutes, le score était de 8-5 ou 9-5. Les deux équipes avaient du mal à trouver leur rythme en attaque. Et en l’espace de trois minutes, on a complètement craqué. On termine à 24-9. Et une fois que tu es mené de 15 pts contre une équipe comme l’Amicale, qui plus est en play-offs, ça devient compliqué.»

D’autant plus que, pour une fois, le Sparta, qui joue sans grand, a été complètement bouffé sous les panneaux, avec 51 rebonds à 30 en faveur de Steinsel. Au-delà du seul défi physique, Karl Abou Khalil pointe un problème d’envie : «Je me souviens d’une action où deux de mes joueurs sont sur la balle et finalement, c’est un Steinselois qui s’en empare. Ce n’est pas normal.»

Le coach attend une réaction de ses joueurs. Certains, comme Max Logelin, sont passés complètement au travers : «C’est le joueur du futur du basket luxembourgeois. C’est dans ce genre de moment qu’il doit élever son niveau. On a besoin de lui.» Et d’ajouter : «Quand on voit que le match débute par une perte de balle sans raison de Max et que derrière, on prend un alley hoop dunk sur un système qu’on avait travaillé pendant deux semaines, ça montrait qu’on ne partait pas dans la bonne direction.»

Il faudra donc montrer un autre visage. Et faire, sauf miracle, avec un seul joueur pro. En effet, Tyler Millin, qui avait dû quitter ses coéquipiers en fin de match après être lourdement retombé sur le dos, ne devrait pas être rétabli. Encore un souci supplémentaire à gérer pour un Sparta qui n’avait pas besoin de ça!

Mais qui était dans la même situation l’an passé. Avant de battre Steinsel au deuxième match : «C’est ce que j’ai dit aux joueurs. On l’a déjà fait! Et on va le refaire!»

Sparta (7) - Amicale (2) 0-1

Samedi : Amicale – Sparta…86-68
Ce soir, 20 h : Sparta – Amicale

Dragan Stipanovic : «C’est sûr, on n’a rien à perdre !»

Le coach de la Résidence veut croire en un petit miracle.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que pour la Résidence, 2025 est clairement une annus horribilis. C’est simple, depuis le fait divers dramatique dans lequel a été impliqué Leon Ayers, les joueurs de Walferdange n’ont plus gagné un match. Et dimanche, pour leur premier tour de play-offs aller, au Deich, ils ont en plus perdu leur meneur US Brandon Averette au bout de cinq petites minutes. L’entraîneur walferdangeois, Dragan Stipanovic, est un peu désabusé : «C’est vrai que depuis deux mois et demi, les problèmes s’ajoutent aux problèmes. Ça n’arrête pas.»

Le coach sait que ses joueurs ont tout donné et résisté autant que possible à Etzella, qui est tout simplement la meilleure équipe depuis le début de la saison : «On était dans le match pendant trois quart-temps. On n’a que cinq points de retard à l’entame du dernier. Ils passent en zone. On rate nos tirs, « Sticky«  en met trois de suite à trois points et c’est fini. Si on avait marqué et eux avaient raté, ça aurait pu être différent.»

La Résidence s’est finalement lourdement inclinée mais n’est, après tout, menée que 1-0. Et ce soir, à domicile, les compteurs seront remis à zéro : «C’est sûr, on n’a rien à perdre!» Avec un ou deux Américains, puisque Malek Green est reparti après le match du Sparta? Rien n’est sûr : «On verra si Brandon (Averette) peut jouer. Et si ce n’est pas le cas, on fera avec. On a déjà fait de bons matches avec seulement Tai (Bibbs). Maintenant, c’est vrai qu’Etzella c’est compliqué. Ils n’ont pas beaucoup de points faibles. On espère qu’ils n’auront pas une bonne soirée au niveau de la réussite aux tirs. Il faut les contrôler au rebond. Se battre. Tout donner. Et si on perd, on perd. Mais au moins, on aura tout essayé.»

Et de se montrer admiratif de ses joueurs : «Ils ne baissent pas les bras. On essaie à chaque match, mais c’est compliqué. On n’a pas une grande rotation. On sait que si on perd mercredi, la saison est finie. On n’a pas envie de cela. On veut gagner le match et renvoyer la série à Etzella. On va tout faire pour!»

Résidence (8) - Etzella (1) 0-1

Dimanche : Etzella – Résidence…101-78
Ce soir, 20 h : Résidence – Etzella

Franck Mériguet : «Il faut changer d’attitude»

Le coach du Basket Esch attend une réaction de ses joueurs. Notamment dans l’envie.

En basket, tout peut aller très vite. Il y a dix jours, le Basket Esch signait une performance historique pour décrocher sa deuxième Coupe de Luxembourg en dominant Etzella, pourtant favori, en finale. Dès la fin du match, tous les Eschois expliquaient qu’ils ne devaient pas s’emballer car les play-offs arrivaient très vite.

Et samedi, c’est l’Arantia qui a réalisé un gros coup en reprenant l’avantage du parquet. Certes, Esch a dû jouer son meilleur élément, Clancy Rugg, cloué au lit par une vilaine bronchite. Seulement, Franck Mériguet ne veut pas se servir de cette absence comme excuse : «Bien sûr, l’absence de Clancy n’est pas une bonne nouvelle. Et pour qu’il manque un match, il faut vraiment qu’il ne soit pas bien. Mais on a d’autres joueurs. On a déjà joué sans lui comme en demi-finale de Coupe. Et sans lui, il faut trouver d’autres solutions. Que les autres soient à leur niveau. Et le problème, c’est que ce n’était pas le cas!», grommelle-t-il. 

Et de pointer les insuffisances de son équipe : «Il faut une attitude, une agressivité, une intensité qu’on n’a pas eues. On n’a pas fait un bon match.» Symbole des défaillances eschoises? Le match incroyable de l’Américain Scott Lindsey, qui termine avec 49 pts à 73 % de réussite. Des stats qui font bondir le technicien lallangeois : «On joue pendant 22 journées pour arriver à ces play-offs. Et tu te prends 49 pts par un seul joueur. Ça démontre un état d’esprit qu’il faudra absolument changer mercredi. Surtout chez eux!»

Pour Esch, c’est simple, il faut absolument l’emporter ce soir dans l’antre du Filano sous peine de voir sa saison, qui a connu un highlight dix jours auparavant, prendre fin brutalement. Franck Mériguet sait que ses joueurs peuvent le faire : «On doit retrouver notre jeu offensivement. Et défensivement, sans même parler de basket, on doit être dans l’intensité. Dans l’agressivité. Dans la conquête. On n’a pas été au rendez-vous dimanche. On a sombré dans le quatrième quart. On a commis des erreurs en défense. Maintenant, il faut rectifier le tir. Les gars en sont conscients. J’ai confiance en eux.»

Arantia (5) - Basket Esch (4) 1-0

Dimanche : Basket Esch – Arantia…69-88
Ce soir, 20 h 15 : Arantia – Basket Esch

Gabor Boros «On doit croire en nous»

Le coach de Contern veut que ses joueurs aient confiance en leur capacité à renverser la situation contre le T71.

Contern a plutôt mal terminé la saison régulière. Et samedi, à Dudelange, les hommes de Gabor Boros n’ont jamais été dans le coup : «Je m’attendais à un match difficile. Le T71 est une équipe très forte, très disciplinée et très bien coachée. Qui est normalement très consistante», explique le coach conternois.

Qui attendait tout de même mieux de ses hommes : «On n’a pas bien joué. Je m’attendais à ce qu’on soit plus compétitifs, qu’on se batte. Mais ils nous ont vraiment complètement dominés.» Résultat, un match à sens unique et une défaite de 20 pts contre une des formations les plus fortes sur l’année 2025.

Contern semble peu goûter aux breaks. C’est ainsi qu’après avoir signé l’exploit de battre Etzella avant la pause internationale, les joueurs du Um Ewent ont enchaîné, trois semaines plus tard, par deux défaites à Mamer et contre l’Amicale. Et après la Coupe, il y a donc eu ce non-match au Grimler : «Ce n’est pas une excuse. Ce n’était pas comme cela l’année dernière. Peut-être qu’il y a un problème psychologique.»

Quoi qu’il en soit, il est parfaitement conscient de l’urgence de la situation. Comme pour tous ceux qui ont perdu le week-end dernier, ce soir, c’est do or die : «On doit retrouver notre motivation. On doit mieux défendre et mettre nos tirs. On a eu des tirs ouverts qu’on a ratés à Dudelange. Il faut souhaiter qu’on les mettra chez nous. Devant notre public. On a marqué seulement 60 pts. Ce n’est pas nous», martèle-t-il.

Pour avoir une chance de renvoyer la série du côté de la Forge du Sud, Gabor Boros sait ce dont il a besoin : «Le problème, ce n’est pas la qualité de notre effectif. On a déjà prouvé qu’on pouvait battre n’importe qui. On a de bons joueurs, mais ça ne suffit pas pour faire un bon match. Il faut simplement être prêt à jouer. Croire davantage en nous. En nos capacités. On veut renvoyer la série à Dudelange.»

Contern (6) - T71 (3) 0-1

Samedi : T71 – Contern…80-60
Ce soir, 20 h : Contern – T71

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