Seid Korac a été énorme contre la Suède. Buteur, taulier et ambitieux !
Comment l’avez-vous vécu, ce match contre la Suède ?
Seid Korac : C’était la première fois que nous jouions ce système et on l’a très bien fait. On a pris énormément de plaisir sur le terrain. C’était une vraie performance collective.
Votre but de la tête l’était aussi.
Ah ça oui, c’est vrai, c’était un but collectif, un corner parfait. Le centre de Danel (Sinani) est parfait, les blocs de Gerson et « Kiki« (Martins) sur le gardien et sur un joueur aussi. Tous les coaches savent que je suis costaud en l’air, que c’est un de mes points forts et on travaille bien dans ce domaine.
Korac-Carlson, désormais, c’est LA charnière du Luxembourg ?
Oui, on voit que ça marche bien. Dirk et moi, on a la même mentalité, on est très agressifs et on fait tout pour gagner. Lui, il a le cœur à la bonne place et il mettrait sa tête là où d’autres auraient peur de mettre le pied. On ne se connaît pas depuis longtemps, mais je sais déjà tout ce qu’il va faire sur le terrain en fonction des situations.
Avez-vous l’impression qu’Anthony Moris, confronté à la concurrence de Tiago Pereira, a envoyé un message fort ?
« Antho« , c’est un monstre! Honnêtement, il est dans la forme de sa vie et j’espère pour le Luxembourg qu’il va continuer encore longtemps. Au moins deux ou trois ans. Tiago, il est très bon aussi. Il doit juste prendre un peu d’expérience. Mais il a un potentiel énorme.
C’est comment, de se retrouver en face de Brian Madjo, 16 ans mais un physique de déménageur et un avenir visiblement brillantissime ?
Alors lui, il est incroyable. Qu’il continue à bosser, car il pourrait devenir énorme! Moi, à 16 ans, je n’avais pas la moitié de sa taille et mentalement, je n’étais pas prêt comme lui.
« Antho », c’est un monstre et j’espère qu’il va continuer encore longtemps
Et vous? On en parle de votre avenir? Puisque vous aviez décidé de rester un an de plus à Vojvodina mais qu’il semble évident que la D1 serbe pourrait devenir un peu petite pour vous la saison prochaine ?
Il est peut-être temps de passer un cap, oui. Mes performances individuelles en club sont bonnes et si le club veut gagner de l’argent dès cet été en me vendant. Peut-être se diront-ils : « Tiens, on a l’occasion de faire le plus gros transfert de l’histoire du club pour un défenseur central« . Je me vois bien en Serie A, en Belgique ou en Angleterre. Je me dis que ce sont des endroits qui pourraient me correspondre, où je pourrais me montrer.
On a le droit de vous demander si Dirk Carlson, qui joue à Sankt Pölten depuis un an et demi, doit aussi changer et aller voir plus haut ?
Bien sûr! Lui aussi, vu ce qu’il montre ces derniers temps, il sait que sa place n’est plus en D2 autrichienne.
Pour revenir sur le fait que ce genre de performance, face à la Suède, vous met sous le feu des projecteurs, cela vous a-t-il frustré que la star du Sporting, Viktor Gyökeres, ne soit pas là pour vous frotter à ce qui se fait quasiment de mieux à l’heure actuelle ?
Bien sûr! J’étais même fâché de voir qu’il ne serait pas là. Mais qu’est-ce que j’y peux? Je ne peux pas aller le chercher chez lui et le ramener pour le mettre sur le terrain!
Il vous restera Breel Embolo, qui devrait être là demain, dans l’équipe de Suisse.
Un très très bon joueur, que j’ai vu jouer deux fois avec Monaco cette saison. Une fois quand ils ont rencontré l’Étoile rouge de Belgrade en Ligue des champions. L’autre quand ils ont joué Benfica. Il est bon… Mais je crois que Dirk et moi, on peut s’en occuper.