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Nataliia Vyshneva, réfugiée ukrainienne, s’est construit une nouvelle vie à Thionville


Nataliia Vyshneva est arrivée le 3 mars 2022 à Thionville. Soit quelques jours seulement après le début de l’invasion russe dans les régions de l’est de l’Ukraine. ((Photo : Philippe Neu))

Nataliia Vyshneva est arrivée à Thionville le 3 mars 2022 après avoir quitté la ville de Zaporijia, en Ukraine, et continue de suivre l’évolution de la situation dans son pays.

Il y a trois ans, les premiers réfugiés sont venus d’Ukraine. Parmi eux, Nataliia Vyshneva. Elle est arrivée à Thionville le 3 mars 2022. Quelques jours seulement après le début de l’invasion russe sur le sol ukrainien, le 24 février 2022. «Je connais une famille qui est installée à Thionville depuis maintenant une vingtaine d’années. Ce sont à la fois des proches, mais qui sont loin de nous au quotidien. J’y suis restée un mois, avant d’obtenir un logement, toujours sur Thionville. Cette famille habitait avant dans ma ville en Ukraine, à Zaporijia», explique-t-elle.

Mais Nataliia Vyshneva n’est pas arrivée seule à Thionville. Elle était accompagnée de sa mère et de sa grand-mère. «Nous sommes arrivées très tôt avant que les directives, afin de trouver un logement et d’obtenir tous les papiers nécessaires, soient prises pour les réfugiés ukrainiens. Ce n’est pas une situation habituelle, où de nombreux réfugiés ukrainiens ont été pris en charge directement à leur arrivée. Je sais que les autres Ukrainiens ont été accueillis par la ville et des associations», déclare-t-elle.

«Je pensais pouvoir revenir à la maison au bout de trois mois»

Nataliia Vyshneva a étudié le français à l‘école. Mais elle a pris des cours supplémentaires en arrivant, durant une année, au Greta (Groupement d’établissements publics locaux d’enseignement) de Thionville. Elle a pu continuer sa profession de graphiste débutée dans une imprimerie en Ukraine. «Lorsque la guerre a commencé, mon travail a été arrêté puisque l’imprimerie travaille avec une région ukrainienne aujourd’hui occupée. Cela a été une grande crise pour notre imprimerie. J’ai donc été licenciée. En ce moment, je travaille dans une imprimerie à Creutzwald depuis deux mois. Et avant cela, j’étais dans une entreprise qui réalisait des enseignes à Florange», poursuit Nataliia Vyshneva.

Le séjour français de Nataliia Vyshneva se prolonge, elle qui pensait qu’il allait être temporaire. Son titre de séjour est valable quatre ans. «Je suis venue avec une petite valise. Je pensais pouvoir revenir à la maison au bout de trois mois», lâche-t-elle. L’Ukrainienne suit attentivement les nouvelles, notamment la rencontre entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump à la Maison Blanche. Le contexte actuel laisse planer de nombreuses incertitudes. «La vie est plus stable en France qu’en Ukraine. Si la paix revient en Ukraine, il n’y aurait pas forcément la garantie d’une solution résolue», conclut-elle. Nataliia Vyshneva avait déjà déménagé pour quitter la Crimée en 2014, rappelant que la guerre avait déjà commencé à ce moment précis.

Andréa Lamy
(Le Républicain Lorrain)

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