FINALE DE LA COUPE DES DAMES, SAMEDI À 17 h À LA COQUE Toute équipe invaincue qu’elle est, Gréngewald ne part pas la fleur au fusil pour ce match contre le Sparta.
L’an passé, c’est invaincu que Gréngewald avait abordé sa finale de Coupe contre le T71… avant de s’incliner face aux Dudelangeoises. Cette saison, les Hostertoises sont encore invaincues. Mais pour François Manti, le coach, ça ne veut strictement rien dire : «On ne part pas sur la finale en tant que premières du classement mais en étant l’une des deux finalistes. C’est un évènement particulier. Une compétition à part. Je ne compare jamais championnat et Coupe», confie-t-il.
Face à elles, la deuxième meilleure équipe du pays depuis le début de la saison, à savoir le Sparta, coaché par Mike Feyder. Qui y croit dur comme fer : «Je sens que ça peut être notre saison.» Et de revenir sur les trois matches perdus cette saison contre Gréngewald : «Sur le premier, on mène de 14 pts à la mi-temps et finalement on perd de quatre.
Sur le deuxième, on est encore devant à la pause avant de faire une seconde mi-temps désastreuse et de perdre de 20 pts. Et sur le troisième, on a la balle de match à la fin. On prend une mauvaise décision, sinon on gagne. Ce n’est pas une équipe sans faille. Ce n’est pas impossible de les battre», martèle-t-il.
Par rapport à l’an passé, Gréngewald a beaucoup changé. Exit le métronome Sam Logic, bye-bye Lauren Van Kleunen, partie à Dudelange, et Cathrin Wolff qui évolue désormais… au Sparta. Pour les remplacer, Jovana Jaksic à fait le chemin inverse.
Et côté US, Gréngewald a tiré le gros lot avec Alexus Johnson : «C’est une extraterrestre», confie son coach, admiratif. Il faut dire que la sanguine joueuse américaine est un véritable monstre qui tourne à 25,7 pts, 17,5 rebonds et 7,1 passes de moyenne. Un pur sang qu’il faut apprendre à apprivoiser. D’ailleurs, lors du dernier match contre le Sparta, l’intérieure avait quitté ses coéquipières prématurément, alors qu’il restait encore six minutes à jouer.
Gréngewald, une machine à gagner qui s’appuie essentiellement sur des joueuses très expérimentées qui ont, pratiquement toutes, dépassé la trentaine, à l’exception d’Amanda Cahill, qui n’a «que» 28 ans. Une équipe qui a déjà tout gagné. Qui sait comment gagner.
Mais qui ne doit surtout pas jouer le match avant : «Le but, c’est de maîtriser l’évènement. Je vais reprendre la formule de Luis Enrique avant Liverpool : Il faut qu’on soit à 100 %. Pas à 105 %. Je veux que les filles soient concernées. Présentes dans la bataille. Mais qu’elles ne surjouent pas.»
En face, le Sparta continue de progresser : «On voulait jouer pour un titre. Et on en a la possibilité avec cette finale. On est aussi deuxièmes au championnat. On a hâte de voir les matches qui comptent débuter.» Bertrange s’appuie sur deux Américaines qui se sont parfaitement intégrées : «Je voulais des filles qui jouent pour le collectif. Pas que pour leurs stats. Avec moi, ça ne fonctionne pas», prévient Mike Feyder.
On retrouve également l’inusable Bridget Yoerger, toujours là à 37 ans, et la petite merveille Nicole Torresani. La jeune internationale italienne qui n’a que… 17 ans : «Elle a très bien évolué. On oublie parfois son âge en la voyant jouer. En demi-finale contre Dudelange, elle tient leur Américaine à cinq points! Je vois une progression dans son jeu défensif. Désormais, je peux lui confier des tâches dans ce domaine et elle s’en sort très bien», apprécie le technicien.
Plus qu’un simple outsider
Si Gréngewald aura les faveurs du pronostic, le Sparta est donc plus qu’un simple outsider. Et l’entraîneur a une explication : «On a des joueuses de talent. Qu’on peut utiliser tactiquement pour jouer contre leurs forces.» Et ce n’est pas le mauvais match de la semaine dernière, largement perdu face au T71, qui va entamer cette belle confiance : «On n’a pas bien su gérer la proximité de la finale de Coupe. On n’était pas dans le match. Pas à 100 %. Mais samedi, ce sera différent. Une tout autre équipe. Je connais mes joueuses. Je sais qu’elles peuvent se transcender dans les grands matches. Elles peuvent mettre 10 % de plus. C’est une de leurs grandes qualités.»
Pour François Manti, il y a trois clefs : «Il faut maîtriser le tempo du jeu. Savoir quand jouer vite et quand mettre la main sur le ballon. Il faudra être présentes défensivement, maîtriser les rebonds et leur donner le moins de ballons possible. Et enfin, il faudra gérer les émotions. Je sais par expérience que sur ce genre de matches, on veut se mettre en avant. Et quand on veut trop en faire, on ne fait pas bien.»
Mike Feyder, lui, fait confiance à son collectif : «Ils ont un autre jeu. Plus axé sur les individualités. Notre jeu est plus tourné vers le collectif. Je pense que ça peut être serré.»
Alors, le talent individuel de Gréngewald ou la puissance collective du Sparta? Réponse samedi, à partir de 17 h!