Les clubs de DN entrent dans le bal de la Coupe. Qui va se faire couper les oreilles ? Les chiffres parlent.
En six ans, neuf surprises au stade des 16e
Statistiquement, il est impossible de ne pas voir une équipe de Division nationale se planter ce week-end. Si Etzella est passé entre les gouttes, vendredi, à Bissen, il reste treize opportunités pour les clubs de PH ou de D1. Concrètement, ces deux dernières saisons, il y a toujours eu au moins un club de l’élite éliminé dès son entrée dans la compétition. Et la saison passée a constitué une véritable hécatombe avec trois éliminations, mais dans un contexte particulier : Hamm, le RFCU et Strassen, qui explosaient tous les records en Promotion d’honneur et faisaient déjà largement figure de clubs de DN, ont respectivement fait chuter la Jeunesse, Rosport et le Progrès.
Sorti de ce cas particulier, en 84 rencontres de 16e de finale depuis la saison 2009/2010 pour les clubs de DN, neuf se sont fait avoir. Soit 10% de chances de se prendre le mur de plein fouet dès ce week-end.
La Jeunesse, le Progrès et l’USR sont plus fragiles
Qu’ont en commun ces trois clubs ? Ce sont les seuls, depuis la saison 2009/2010, à avoir été éliminés deux fois par des équipes hiérarchiquement inférieures. En 2009, la Jeunesse était tombée face à Diekirch (PH) et la saison passée, elle avait été humiliée au même stade des 16e de finale par une équipe hammoise flamboyante et elle aussi alors en Promotion.
Le Progrès, lui, s’était fait «refaire» par Clemency en 2011 et Strassen en 2014. Quant à Rumelange, il avait lui cédé contre Mondorf (alors en PH) en 2011 et Canach en 2009.
Alors on dit ça juste comme ça, en passant, mais si le Progrès se déplace chez un club de D1, Bastendorf, l’USR rend visite à un Mamer plutôt bien en point en PH, tandis que la Vieille Dame ira elle chez un Canach plutôt du genre très solide, surtout chez lui.
Qui n’a encore jamais été surpris depuis 2009 ?
C’est surprenant, mais parmi les équipes qui composent actuellement la Division nationale, seules quatre équipes ne sont pas tombées, ces six dernières années, face à des équipes de rang hiérarchiquement inférieur. Pour Mondorf, la démonstration s’arrête là : le club a évolué, dans ce laps de temps, un an en Division 1 et quatre en PH, ce qui limite la portée de l’exploit. Pour le F91 et Differdange, qui comptabilisent chacun quatre et cinq finales, c’est plus que logique.
Le dernier club à avoir toujours fait respecter son standing ? Grevenmacher ! Ce même CSG que tout le monde voit capable de tomber chez le leader de PH, Käerjeng, ce dimanche, n’a en outre jamais fait moins bien qu’un quart de finale depuis 2009. Tirez-en les conclusions que vous voulez sur le duel qui se déroulera au stade Um Bechel…
Qui n’a jamais passé les 16e de finale ?
Un seul club : le Victoria Rosport. Finaliste en 2008 (battu par le CSG 4-1), le club de la Sûre a été moins performant dans les années qui ont suivi : il n’a plus jamais passé le cap des 16 e de finale depuis. Pire : il s’était arrêté au 4e tour en 2009 et 2010. Forcément, son déplacement à Mühlenbach semble de bon augure, mais puisque sa 13e place en DN nous autorise à penser qu’il a sûrement d’autres soucis en tête, notamment son déplacement à Grevenmacher le week-end prochain…
Sinon, Wiltz, lui, n’a plus passé les 8e depuis six ans. En 2009, 2010 et 2011, il s’était même arrêté en 16e.
Julien Mollereau