Le Luxembourg, la Belgique et les Pays-Bas annoncent vouloir acquérir et produire ensemble davantage d’équipements militaires et autres outils de défense. Les ministres de tutelle sont appelés à travailler sur un plan d’action commun.
Pour la première fois, le nouveau trio de chefs de gouvernement représentant le Benelux s’est réuni, hier, au Luxembourg. Le Premier ministre, Luc Frieden, a pu accueillir ses homologues belge, Bart De Wever, en fonction depuis le 3 février dernier, et néerlandais, Dick Schoof, en poste depuis le 2 juillet 2024.
Au vu du contexte géopolitique actuel, les discussions, organisées au château de Senningen, ont principalement porté sur la défense. La volonté commune des pays du Benelux est de mieux coopérer pour renforcer leurs capacités respectives. Luc Frieden annonce que les trois pays comptent acquérir et produire ensemble des équipements militaires.
Un exemple à suivre pourrait être le bataillon belgo-luxembourgeois qui doit être opérationnel en 2030. Les deux pays exploitent aussi ensemble une flotte d’avions militaires du type A400M. Les ministres de la Défense du Benelux sont appelés à développer d’autres projets.
Les Pays-Bas représentent le seul des trois pays partenaires à atteindre déjà un effort de défense équivalant à 2 % de son PIB (21,5 milliards d’euros), le minima actuellement requis par l’OTAN. La Belgique pointe à 1,3 %, soit 8,5 milliards d’euros. Le nouveau Premier ministre compte atteindre les 2 % dès cet été, en augmentant le budget consacré à la défense à 12 milliards d’euros. Au départ, cet objectif devait être atteint en 2030.
Le Luxembourg visait la même trajectoire. Il n’est pas encore décidé dans quelle mesure le gouvernement va changer de stratégie. En 2025, l’effort de défense se chiffre à 1,3 % (780 millions d’euros). Les 2 % du Revenu national brut (RNB) – soit 1,5 milliard d’euros – devaient être atteints en 2030. L’OTAN pourrait imposer dès cet été un minima de 3 %.