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Multilinguisme à l’école : Meisch vivement critiqué par les enseignants


Pour Meisch, les cours de sport sont tout aussi importants que ceux de langues.

L’Association générale des professeurs de l’enseignement secondaire et supérieur (Agess) est particulièrement virulente avec le ministre de l’Éducation nationale. En cause : un sérieux manque de communication et de vision stratégique.

Voilà un communiqué qui fait l’effet d’une gifle. Ce lundi, l’Association générale des professeurs de l’enseignement secondaire et supérieur (Agess) a été particulièrement virulente à l’égard du ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch. Celui-ci, en poste depuis 2013, (une «éternité», selon l’association) semble en effet «se replier sur lui-même», depuis dix ans, et n’offrir qu’une «communication de façade» aux enseignants.

Ces derniers reprochent ainsi au ministre DP de ne les impliquer que très rarement dans le processus de décision. «Une fois par législature», seulement, avec de «simples représentants syndicaux (…) pour y mener des dialogues simulés».

Un manque de communication claire, couplé à l’absence d’une vision sur le long terme pour l’enseignement au Luxembourg. «Après 12 ans, le ministre devrait enfin fournir à la profession enseignante une explication complète de ses objectifs généraux en matière d’éducation», revendique l’association, appelant le ministre à impliquer ses partenaires dans «de véritables démarches de communication».

Pas «incompatibles»

Mais ce qui agace le plus les enseignants signataires de ce communiqué : la refonte de l’enseignement des langues. En effet, les cours d’allemand et d’anglais ont été réduits dans les classes de 6e et 5e année, au profit d’une troisième leçon d’éducation physique. «Symptomatique de la méthode Claude Meisch» fustigent les professeurs, qui voient ici une «manière perfide» de s’attaquer «à notre atout intellectuel le plus précieux : le multilinguisme».

Une critique balayée d’un revers de la main par le ministre lui-même, qui estime que l’introduction de cette nouvelle heure de sport n’est pas «incompatible» avec l’apprentissage des langues. Le sport et l’activité physique jouent en effet «un rôle clé» dans le bien-être des jeunes, de plus en plus accros aux écrans et au numérique, et auraient un «impact positif» sur les compétences cognitives, a-t-il répondu à nos confrères de L’essentiel.

Mais les enseignants de l’Agess l’ont également questionné sur l’ajout d’une heure de cours de luxembourgeois au détriment d’un cours d’allemand en 4e année, pour, selon eux, «des raisons purement populistes (…) afin de voler des voix à un parti d’opposition». Et de poser la question de savoir si le luxembourgeois «représente un réel atout pour nos étudiants ou simplement une façade». Une question restée sans réponse jusqu’ici.

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