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[BGL Ligue] Au Progrès, Samuel Scholer espère produire son effet


Nommé cette semaine pour trois mois en remplacement de Jeff Strasser, l’intérimaire français veut voir le Progrès «se lâcher».

Depuis mardi, le Progrès apprend à vivre sans Jeff Strasser, et c’est à Samuel Scholer, son directeur de la formation qui a effectué la phase aller comme adjoint, qu’il a été demandé de finir la saison et de relancer une équipe qui n’a gagné que deux de ses dix derniers matches de championnat, après en avoir remporté sept sur les neuf premières journées. Un responsable du secteur jeunes promu entraîneur principal pour quelques mois après avoir été adjoint en parallèle de sa fonction principale, on a déjà vu ça dans la ville, il y a deux ans, et ce pari avait plutôt réussi au FCD03, à qui Helder Dias avait offert sa 5e Coupe de Luxembourg en mai 2023 avant de retourner dans l’ombre.

«Ça nous a traversé l’esprit, sourit Samuel Scholer, qui inclut son binôme Vivian Reydel dans la plupart de ses prises de parole. C’était une belle histoire, mais ce n’est pas parce que lui a réussi qu’elle va se répéter. Il faut travailler pour, et on va tout faire pour que dans dix matches, on puisse se retourner et se dire qu’on a réussi notre mission.» Réussir sa mission, le Français l’a déjà fait deux fois lorsqu’on lui a confié les rênes d’une équipe seniors par le passé : à Schifflange, le dernier club de sa carrière de joueur qu’il a fait monter en Division 1, puis à Audun-le-Tiche, un club avec lequel il a évolué en National 3 (D5), mais qu’il a maintenu en Régional 3 (D8).

Ces deux expériences, son parcours de joueur formé au FC Metz, la façon dont il a structuré le secteur jeunes du Progrès ces dernières années, son sacre national avec les U19 niederkornois l’an passé, ces quelques mois passés auprès d’un «top coach» comme Jeff Strasser, mais aussi son métier de manager de supermarchés, laissent supposer que le Français de 43 ans, malgré une notoriété limitée au Grand-Duché, a le bagage pour redonner des couleurs à une équipe capable, pas plus tard qu’en août, de battre un futur huitième de finaliste de Ligue Conférence (les Suédois de Djurgården, battus 1-0 à Niederkorn au 2e tour retour, mais vainqueurs 3-1 sur l’ensemble des deux matches).

«Revenir aux bases, à des choses plus simples»

«Comme quoi, on peut élever notre niveau», en conclut Samuel Scholer, pour qui la relance passera par une approche aussi pro («on le doit aux joueurs») qu’avec Strasser, mais «une sensibilité moins stricte sur le jeu et dans le management humain». «Il nous manque un peu de folie, de plaisir, observe le Français. C’est ce qu’on a essayé de faire cette semaine : redonner aux joueurs le sourire et le plaisir de venir s’entraîner, même si, j’insiste, les garçons adhéraient au côté pro de Jeff. Ce qu’on aimerait, c’est les voir prendre du plaisir offensivement, se lâcher, aller de l’avant, être moins bridés sur la partie offensive et développement du jeu.»

Pour cela, Scholer et Vivian Reydel s’attèlent, depuis mardi, à «revenir aux bases, à des choses plus simples» que sous les ordres de leur prédécesseur, avec qui l’exigence et les détails pouvaient être poussés «à l’extrême sur certaines combinaisons ou certaines séances». «Moi aussi, je suis un adepte, avec la formation, de redoubler les passes, faire de la conservation et avoir beaucoup de maîtrise dans le jeu», concède le nouvel entraîneur niederkornois, soucieux de ne pas tomber dans ce qu’il appelle «l’exagération de la tactique. Dans les trente derniers mètres, j’ai envie de voir des garçons s’exprimer, chercher les un contre un, les centres, les frappes… j’ai envie de voir de la vie!»

Pour l’instant, le technicien a vu des joueurs souriants, «appliqués», mais aussi «revanchards» car conscients de leur part de responsabilité dans le départ de Jeff Strasser. Parmi eux, deux U19, le défenseur Milan Gilgemann et le milieu Salvatore Nigro (17 ans) ont fait leur apparition cette semaine, afin d’apporter «cette part de folie, cette émulation» à un groupe à la qualité «indéniable», mais dont les victoires avaient pris une forme de banalité ces derniers mois.

«Cette mauvaise passe nous fait comprendre que chaque victoire doit être fêtée pleinement dans le vestiaire, lance Samuel Scholer. Parfois, c’était presque « normal », mais dans le foot, il n’y a pas de normalité.» D’où l’importance de «respecter Rodange», 14e de BGL Ligue à qui le Progrès rend visite pour sa première comme coach principal. «Mais on va là-bas avec des idées, prévient-il, et une envie de bien faire.» Et la volonté de rester au contact du Swift (3e) et de ses deux poursuivants, Strassen et le Racing, qui ne sont jamais qu’à six et trois points malgré la dynamique niederkornoise actuelle.

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