56e CIJ MEET À PARTIR DE CE VENDREDI À LA COQUE Le plus grand rendez-vous international pour jeunes nageurs promet une nouvelle fois beaucoup.
C’est un rendez-vous apprécié par tous les nageurs. Et peut-être encore plus par les plus jeunes. En effet, le CIJ Meet peut être comparé à un mini-Euro Meet, avec une énorme organisation sur trois jours, des clubs de toute l’Europe. Mais à la différence de l’Euro Meet, le CIJ, qui fête sa 56e édition cette année, permet surtout aux jeunes d’effectuer des finales par catégorie d’âge. Un bon moyen pour les jeunes Luxembourgeois de se jauger par rapport à une concurrence du même âge.
D’une certaine manière, le CIJ Meet est plus important que l’Euro Meet. En tout cas pour les plus jeunes, comme l’explique Maël Rugani, l’entraîneur du Swimming Luxembourg : «Les jeunes ont toujours une pause d’une semaine à Noël, si bien que l’Euro Meet arrive un peu trop tôt dans leur préparation. Avec le CIJ Meet, ils ont eu davantage de temps pour se préparer.»
Dans le calendrier international, s’il n’a peut-être pas la renommée que son grand frère, le CIJ Meet continue de grandir. Cette année, on attend 550 nageurs issus de 48 clubs provenant de neuf nations différentes, pour un total de 2 400 départs. Et, contrairement à l’Euro Meet, on proposera également les skins sur le 50 m nage libre, une formule hyper-attractive pour les spectateurs que l’on peut comparer à une course par élimination, très spectaculaire.
Sur l’affiche de l’évènement, il est annoncé que le CIJ Meet était un «Qualifying Event for Singapore». En clair, les temps réalisés compteront pour une éventuelle qualification pour les championnats du monde de Singapour cet été.
Šamorín ou les JPEE dans le viseur
Pour les Luxembourgeois, les plus jeunes en tout cas, ce n’est pas tant Singapour que Samorin qui sera dans le viseur. C’est en effet en Slovaquie que se dérouleront les championnats d’Europe juniors. Un véritable objectif pour plusieurs nageurs grand-ducaux. Malheureusement, certains vont devoir reporter leurs ambitions car ils sont tombés malades… à Šamorín, où l’équipe nationale a effectué un stage pendant les vacances de février : «C’est la première fois que j’y allais et c’était génial. Le grand luxe», se réjouit Christophe Audot, le DTN. «On avait sept lignes d’eau pour nos 21 nageurs, les conditions de muscu était excellentes, c’est vraiment dommage d’être revenus avec la grippe pour certains.»
Parmi les principales victimes, on note Emma Barthel, qui avait brillé de mille feux à l’Euro Meet, s’emparant du record national du 200 m brasse. Même si elle est d’ores et déjà qualifiée pour Šamorín, elle comptait sur le CIJ pour décrocher son billet sur d’autres distances. Malheureusement, son état ne lui permet pas d’être présente ce week-end.
Lui aussi espérait se rapprocher des temps pour la Slovaquie. Mais alors qu’il était incertain, Maël Rugani a annoncé qu’Anton Fedoseev devait malheureusement lui aussi renoncer.
Du coup, il suivra avec attention deux nageurs, qui ne sont pas très loin du temps de qualif. On pense à Philippe Weyland, à qui il manque deux dixièmes sur le 50 m pap et qui avait raté la qualif l’an passé d’un rien et au brasseur Albert Chaussard, qui doit s’améliorer de moins d’une seconde.
Parmi les autres jeunes à suivre, on pense à un Stefano Valentini, qui avait profité de l’Euro Meet pour se rapprocher à une seconde des minima. Pourquoi pas aller chercher cette fameuse seconde ce week-end… on croise les doigts.
Les jeunes Luxembourgeois trouveront de toute façon à qui parler puisque, comme l’explique encore Maël Rugani : «Même si le niveau est plus fort à l’Euro Meet, la densité est plus importante au CIJ. C’est un très bon challenge pour les nageurs.»
Certains auront dans le viseur une qualification pour les JPEE. Où la concurrence promet d’être énorme car tous les meilleurs nageurs luxembourgeois ont coché le rendez-vous andorran. Mais un jeune comme Nicolas Thill tentera de faire un rapproché vers les 2’07« requis pour prétendre à une place dans l’équipe nationale sur le 200 m dos.
Outre des jeunes, il ne faut pas oublier que la compétition est open. C’est-à-dire ouverte aux nageurs plus expérimentés. C’est ainsi qu’on retrouvera bien sûr un vieil habitué : Julien Henx : «C’est une compétition importante pour moi, dans un bassin que j’adore. C’est important d’être rapide et d’être le meilleur Luxembourgeois en vue des JPEE notamment sur 100 m pap. J’enchaînerai jeudi prochain à Chalon-sur-Saône avec une autre compétition sur trois jours. On va essayer de bien faire les choses», indique le nageur des Sharks, qui sera aligné ce week-end sur 50 et 100 m pap et 100 m nage libre.
Au départ, également, Florian Frippiat. Après avoir atteint une finale A et deux finales B à l’Euro Meet, le Differdangeois, nonuple champion national cet hiver, espérait battre ses meilleurs temps. Mais une petite grippe, lui aussi, fait qu’il a revu ses ambitions, légèrement à la baisse : «Il y a cinq jours, j’aurais dit que j’étais en forme, que les entraînements se passaient bien au point de viser des meilleurs temps. Maintenant, je vais essayer de m’en rapprocher le plus possible.» Il sera engagé sur 100 et 200 m pap, 100 m nage libre et 400 m 4 nages.
La compétition débute aujourd’hui à partir de 16 h 15. Le lendemain, premier départ le matin à 8 h 20 et l’après-midi demi-finales et finales à 15 h 30. Dimanche, ça débute à 8 h pour les séries. Et 14 h 20 pour les finales.