Les conclusions devaient être présentées à la mi-avril. Finalement, la commission parlementaire spéciale, appelée à analyser la gestion politique de l’affaire Caritas, voit sa mission prolongée jusqu’à fin juin.
Entamée fin octobre, l’analyse de la gestion politique des suites du détournement de 61 millions d’euros chez Caritas va être prolongée jusqu’à fin juin. Au départ, le mandat de la commission parlementaire spéciale était limité à la mi-avril.
La liste des acteurs entendus par les députés est déjà assez longue, à commencer par le parquet et le comité de crise, mis en place à l’été dernier, pour trouver une solution au maintien des activités sociales sur le terrain, jusque-là assurés par Caritas.
L’association HUT (Hëllef um Terrain) a finalement pris le relais de Caritas en octobre. Les ministères ayant conclu de nouvelles conventions avec HUT, le cabinet d’audit PwC ayant accompagné la transition, et l’OGBL, pour évoquer le transfert du personnel vers HUT, ont aussi répondu aux questions des élus.
Les membres restants de la Fondation Caritas se sont également présentés devant la commission.
Afin de compléter le puzzle, la commission compte échanger avec d’autres acteurs, dont les poids lourds que sont l’ancien directeur de Caritas Marc Crochet (26 mars), l’ancienne présidente du conseil d’administration Marie-Josée Jacobs (24 mars) et l’évêque Léon Wagener (12 mars), représentant l’archevêché de Luxembourg, à la base de la fondation de Caritas Luxembourg.
Le 10 mars, la Fédération des acteurs du secteur social au Luxembourg (Fedas) va se présenter face aux députés.
La commission souhaite également échanger avec des représentants des deux banques, qui sont soupçonnées d’avoir accordé d’importants crédits à Caritas (30 millions d’euros), sans respecter les règles de gouvernance en place. Cet argent fait partie des fonds détournés.
Il est prévu que le rapport signé par Taina Bofferding (LSAP) soit achevé avant la fête nationale. Il servira de base à un débat en séance plénière.