Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Tombeur de la Lituanie en barrages début février, le Luxembourg se rendra mi-septembre en Amérique du Sud pour y défier les Chiliens dans le Groupe I mondial de la Coupe Davis.
On les avait quittés voici un peu plus d’un mois, détendus, taquins et sourires scotchés aux lèvres en conférence de presse après une victoire historique, qui contrastaient avec les visages fermés des Lituaniens, pourtant supposés plus forts sur le papier, mais renversés quelques minutes plus tôt devant une Coque pleine à craquer. Et déjà impatients de connaître leur prochain adversaire, mi-septembre, dans le Groupe I mondial qu’ils découvriront avec «l’espoir de jouer une nouvelle fois à la maison. Pourquoi pas une grande nation ? Ce serait génial !», disait alors le capitaine Gilles Muller.
Dont le souhait n’a pas été exaucé. En effet, ses protégés ne pourront pas compter sur le soutien indéfectible de leur public dans leur quête d’un nouvel exploit. Et pour cause : le tirage au sort organisé ce jeudi leur a réservé un nouveau déplacement à l’autre bout de la planète, le troisième en l’espace d’un an et demi. «Ce sont de belles expériences», glissait d’ailleurs Alex Knaff à propos des voyages effectués par l’équipe nationale, d’abord en Colombie en février 2024, puis en Nouvelle-Zélande sept mois plus tard.
Le n° 2 grand-ducal, actuellement classé 720e au ranking planétaire, capable de se transcender quand il défend les couleurs de son pays à l’image de son succès face au Balte Vilius Gaubas, qui le devançait à l’époque de 526 places, et ses compatriotes prendront de nouveau un vol long-courrier pour parcourir les 12 000 kilomètres séparant le Grand-Duché de Santiago, la capitale chilienne. Où ils se mesureront pour la toute première fois à cette nation (17e mondiale contre 41e pour le Luxembourg), qui a récemment défrayé la chronique, raison pour laquelle le tirage au sort a été décalé de deux semaines.
Un adversaire redoutable
Écarté par la Belgique au premier tour lors de la phase appelée «Qualifiers», le Chili a déposé un recours lié à l’incident entre son représentant, Cristian Garin, et Zizou Bergs, opposés lors du quatrième match alors que les Belges gagnaient 2-1. L’incident en question ? Une spectaculaire collision quelques secondes après que Bergs a remporté le jeu pour mener 6-5 dans le troisième set. Alors qu’il courait en direction de son clan pour célébrer ce point, il a heurté Garin juste devant l’arbitre de chaise.
Ce dernier s’est retrouvé au sol avec une contusion au visage qui a affecté son œil, selon son camp. Les Chiliens ont immédiatement demandé la disqualification de Bergs, sans l’obtenir. Refusant de reprendre la partie, Garin a alors reçu trois avertissements pour violation du temps de repos qui ont conduit à la perte d’un jeu, du match et donc de la rencontre. Une décision finalement confirmée après l’évaluation du dossier. Tandis que la Belgique affrontera l’Australie à l’occasion du 2e tour des qualifications de la Coupe Davis, le Chili croisera le fer avec les Luxembourgeois à l’étage de dessous.
Une mission loin d’être évidente pour le n° 1 au pays, Chris Rodesch, classé 264e à l’ATP, et ses équipiers, qui pourraient avoir affaire au redoutable Alejandro Tabilo (31e), demi-finaliste du Masters 1000 de Rome en mai dernier après s’être notamment offert le scalp d’un certain Novak Djokovic, à Nicolas Jarry, 47e mondial après avoir atteint le 16e rang planétaire voici un an et la finale de ce même tournoi, ou encore à Cristian Garin, 17e au meilleur de sa carrière en 2021, aujourd’hui retombé à la 138e place, voire à Tomás Barrios Vera (153e), lui qui était encore dans le top 100 l’année dernière.
En d’autres termes : une sacrée paire de manches pour l’équipe nationale, qui ne cesse de grandir.
