L’État embauche constamment, mais ne parvient pas toujours à attirer les candidats.
S’il est un statut recherché au Luxembourg sur le marché du travail, c’est bien celui de fonctionnaire. Pourtant, nombre de postes au sein de l’État sont actuellement vacants, et ce, alors que le budget 2025 prévoit la création de 1 575 nouveaux postes. Quelles sont les principales raisons pour lesquelles certains postes ne trouvent pas preneur, et quelles mesures sont prises pour y remédier? Ce sont les questions, posées par le député pirate Sven Clement, auxquelles le ministre de la Fonction publique, Serges Wilmes, a répondu.
Après avoir dressé le constat que le nombre total de fonctionnaires de l’État n’a eu de cesse d’augmenter pendant ces dernières années – de 24 289 en 2016, le nombre d’agents de l’État était de 34 497 en 2024 –, le ministre a aussi présenté le nombre de postes créés (12 232) et affirmé qu’un grand nombre d’entre eux ont bien été pourvus (10 945). Mais pour en revenir à l’année 2025, dont nous ne sommes qu’au début, a souligné le ministre, environ 3 500 postes sont vacants, dont 2 000 nouveaux postes et 1 500 remplacements.
«Il est normal que dans une grande organisation, un certain nombre de postes de remplacement restent vacants» en raison des délais de recrutement et des départs en retraite, a-t-il expliqué. «Tout comme le marché du travail en général, l’État est fortement touché par la pénurie de main-d’œuvre qualifiée», s’est-il par ailleurs justifié, évoquant «les informaticiens, les juristes, les enseignants, les éducateurs et les ingénieurs» qui manquent à l’appel.
Pour remédier à cette vacance de postes, le gouvernement a mis en place une série de mesures pour attirer les candidats. Serge Wilmes cite ainsi une amélioration des ressources humaines et des opportunités de formation, ainsi que la promotion des métiers publics via la plateforme GovJobs, les réseaux sociaux et la participation de l’État à des salons de recrutement.