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Affaire Bygmalion : perquisition dans le bureau de Copé à l’Assemblée


Des perquisitions ont eu lieu jeudi visant l’ancien patron de l’UMP Jean-François Copé, notamment son bureau à l’Assemblée nationale, dans l’affaire Bygmalion, a-t-on appris de source proche de l’enquête, confirmant une information de RTL.

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Une source policière a précisé que, outre l’Assemblée, le bureau de Jean-François Copé à la mairie de Meaux (Seine-et-Marne)a été l’objet de perquisitions ainsi que son domicile, ajoutant que « des documents ont été saisis », notamment des agendas. (Photos : AFP)

Dans cette affaire de fausses factures qui ont permis de dissimuler des dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle de 2012, les juges et les enquêteurs cherchent à déterminer quelle connaissance les politiques avaient de la fraude. Des perquisitions avaient déjà eu lieu en mai et en octobre au siège de l’UMP. Celles de jeudi interviennent au lendemain de la levée de l’immunité parlementaire du député UMP Philippe Briand, l’ancien trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy, par le bureau de l’Assemblée nationale.

Les enquêteurs de l’office anticorruption de la PJ (Oclciff), qui disposent de nombreux éléments comptables et de témoignages, ont la conviction qu’Event et Cie, filiale de Bygmalion, a adressé à l’UMP et « à sa demande » pour 18,5 millions d’euros de fausses factures en 2012, selon une source policière. L’objectif était d’imputer ces factures à l’UMP pour « dissimuler les réelles dépenses » de la campagne et ne pas crever le plafond légal de 22,5 millions d’euros, selon cette source.

Sept personnes ont déjà été mises en examen dans ce dossier, quatre anciens dirigeants de Bygmalion ou d’Event and Cie et trois anciens cadres de l’UMP, dont son ex-directeur général, Eric Cesari, un proche de Nicolas Sarkozy. Jérôme Lavrilleux, le seul à l’UMP qui a reconnu la fraude, affirme qu’elle a été décidée et mise en place après l’élection présidentielle perdue par Nicolas Sarkozy, alors que plusieurs cadres de Bygmalion situent la prise de décision au début du mois d’avril 2012, bien avant le 1er tour. Jérôme Lavrilleux a assuré que Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé, dont il était très proche, n’étaient pas au courant.

L’enquête a été ouverte notamment pour abus de confiance mais a été étendue depuis au délit de financement illégal de campagne, une infraction qui peut viser Nicolas Sarkozy. Bygmalion était dirigée par des proches de Jean-François Copé, Bastien Millot et Guy Alvès. L’ancien patron de l’UMP, contraint à la démission par cette affaire, assure qu’il n’était pas au courant de la fraude.

AFP