L’association étudiante fait part de son profond mécontentement après l’annonce du doublement des frais d’inscription  à l’université du Luxembourg.

L’Union nationale des étudiant-e-s du Luxembourg (UNEL) fait part de son indignation à la suite du doublement des frais d’inscription à l’université du Luxembourg. Ces derniers vont subir une augmentation de 100 %, passant de 200 à 400 euros par semestre à partir de septembre 2025. Cette décision «sans justification concrète et détaillée, pénalise directement les étudiants et remet en cause l’accessibilité de l’enseignement supérieur au Luxembourg», pointe l’UNEL.

L’association liste cinq problèmes majeurs qui vont découler de cette hausse. Elle s’inquiète, tout d’abord, pour l’attractivité de l’université du Luxembourg qui risque, à cause de ces frais d’inscription, «d’encourager les étudiants luxembourgeois à faire leurs études à l’étranger et de dissuader les étudiants étrangers de venir s’installer au Luxembourg pour leurs études».

Cette analyse va de pair avec le second problème soulevé par l’UNEL : la tension financière pour les étudiants. Bon nombre d’entre eux devront travailler parallèlement à leurs études, «réduisant leur qualité d’apprentissage et augmentant le risque d’échec ou de redoublement». La crainte d’un effet domino se fait également ressentir dans les rangs des étudiants.

Plus de 86 % des étudiants contre

Face à cette décision, l’UNEL souligne le manque de justifications avancées par la ministre de l’Enseignement supérieur et l’université quant à cette augmentation. Stéphanie Obertin a évoqué le financement d’un «fonds d’innovation pédagogique» ou encore le «renforcement du bureau de l’Ombuds», sans aucune explication détaillée et aucune mention d’un quelconque bénéfice aux étudiants.

Enfin, l’association met en avant l’opposition massive des étudiants quant à cette décision. «Selon un sondage mené par l’UNEL, 86,5 % des étudiants interrogés s’opposent à ce doublement des frais d’inscription. Parmi eux, 44 % auraient accepté une augmentation graduelle, preuve que les étudiants ne sont pas opposés à une adaptation des frais, mais rejettent fermement une hausse aussi brutale et injustifiée».

Elle demande à la ministre de revoir cette décision et d’éviter toute augmentation soudaine et excessive des frais d’inscription, de privilégier une augmentation graduelle, en concertation avec les représentants étudiants, et de fournir des explications claires et détaillées sur l’utilisation des fonds supplémentaires.