NATATION Rémi Fabiani est en pleine forme. Il vient remporter les titres de conférence WAC sur 50 et 100 m nage libre, avec des chronos de folie… et aussi le 100 m dos.

Jusqu’à samedi se déroulaient un peu partout dans le pays les championnats de Conférence dans tous les sports universitaires américains. En plus de Fanny Arendt en athlétisme, les nageurs, notamment, étaient également sur le pont.

Et c’était notamment le cas de Rémi Fabiani. Le nageur de CBU a vécu une semaine de rêve. Qui avait débuté par un record de conférence sur le 50 yards nage libre et qui s’est achevée avec un hallucinant 100 yards nage libre. Après une année 2024 vécue sous le signe du stress permanent, avec l’objectif olympique à chaque sortie et finalement le choix d’envoyer son pote Ralph Daleiden à Paris, le Luxembourgeois avait besoin de recharger les batteries. Une escapade au Zion Park avec sa chérie, du temps pris pour lui pour faire un vrai break. Une vraie pause. Et revenir plus fort : «J’ai pris du temps pour prendre soin de moi.»

Voilà pour le plan. Restait à savoir si ça allait fonctionner. Et on a eu la réponse : «Cela faisait des années que je cherchais à gagner des centièmes. Il y a deux ans, je nageais 19« 09 sur 50 yards. Et là, ça fait un bien fou de voir un 18«  quand tu touches le mur.» En effet, il remporte le titre en 18« 86, nouveau record de la conférence. Et il fera même encore mieux au départ du relais 200 yards nage libre, avec les deux longueurs avalées en 18« 82.

Après ce démarrage idéal, il va enchaîner le vendredi avec une victoire sur le 100 yards dos en 45« 40, soit une amélioration de pratiquement une seconde par rapport à son record personnel.

Huitième chrono universitaire sur 100 yards nage libre

Avant d’aborder, samedi, le 100 yards nage libre : «Après mon 18« 8, le but c’était de partir en 19« 9. Le matin, je ne m’emploie pas trop et je nage en 42« 8. C’était le 42« 8 le plus facile de ma vie. L’après-midi, je nage 41« 83 mais avec une course de merde. Je n’avais aucun ressenti. Il n’y avait que le premier 25 qui était bien. Mentalement, je n’étais pas présent.»

Mais le garçon est un compétiteur. Il sait qu’il lui reste encore une autre occasion de faire mieux. On le retrouve donc au départ du relais 400 yards nage libre. Avec, en tête, une idée très précise de ce qu’il devait faire : «Je savais ce que je devais faire pour m’améliorer.» Résultat, une course impressionnante avec un premier 50 yards avalé en 19« 5 et un deuxième en 21« 6 pour un chrono canon de… 41« 23, soit le huitième meilleur de tous les nageurs universitaires du pays. S’il est, bien sûr, qualifié pour les championnats NCAA, qui se tiendront dans trois semaines à Federal Way, il a, en revanche, échoué dans sa tentative de qualifier un relais pour le grand rendez-vous universitaire : «On échoue pour deux dixièmes. C’est rageant.»

Le bilan est néanmoins excellent pour le futur coéquipier de Finn Kemp, pas retenu par ASU pour ces championnats de Conférence : «Je voulais leur montrer que je serais un bon investissement pour leur programme», conclut Rémi Fabiani.

À quelques milliers de kilomètres de là, justement à Federal Way, se déroulaient les championnats de Conférence de la Conférence Big 12 auxquels participait un certain Ralph Daleiden. Auteur d’un 200 m tonitruant plus tôt dans la semaine (1’31« 48, huitième meilleur chrono du pays), il a enchaîné avec un record personnel sur 50 yards (19« 60) et deux très bons temps sur 100 yards (42« 27 en série et 42« 20 au départ du relais).