Le haut représentant de la communauté internationale en Bosnie, Christian Schmidt, s’inquiètent de voir les institutions du pays bousculées à cause de la position des élus serbes.
Le haut représentant de la communauté internationale en Bosnie, Christian Schmidt, a accusé vendredi les dirigeants de l’entité serbe de ce pays des Balkans de «déstabiliser les institutions» centrales et a exigé la «cessation immédiate» de leurs activités qui «sapent» l’accord de paix de Dayton.
«Ces actions de la coalition au pouvoir en Republika Srpska (NDLR : l’entité serbe de Bosnie) visent à déstabiliser les institutions qui exercent les responsabilités constitutionnelles de l’État», a déclaré Christian Schmidt dans un communiqué, à l’issue d’une réunion du comité directeur des ambassadeurs du Conseil de mise en œuvre de la paix en Bosnie (PIC).
Ce comité s’est réuni à Sarajevo au lendemain du vote par le Parlement de la Republika Srpska (RS) d’une loi interdisant à la police et à la justice centrales de la Bosnie d’exercer sur le territoire de cette entité.
Ces actions de la RS sont une riposte à la condamnation mercredi de son président Milorad Dodik, 65 ans, par la Cour d’État, à Sarajevo, à une peine d’un an de prison, assortie d’une interdiction d’exercer pendant six ans ses fonctions.
Il a été reconnu coupable dans ce procès de première instance de non-exécution des décisions du haut représentant international, chargé de veiller au respect de l’accord de paix de Dayton mais dont la légitimité est rejetée par les dirigeants des Serbes de Bosnie.
«Les membres (du PIC, ndlr) exigent la cessation immédiate de toutes les activités qui sapent l’accord de paix de Dayton et l’ordre constitutionnel et juridique de la Bosnie-Herzégovine», lit-on également dans le communiqué du Bureau du haut représentant (OHR).
Le traité de Dayton (États-Unis) a consacré fin 1995 la division de la Bosnie d’après-guerre en deux entités : la RS et la Fédération croato-musulmane, autonomes et reliées par un gouvernement central.