Il avait étranglé son père le lendemain de Noël et plaidé l’accident. Le tribunal est arrivé à une autre conclusion.

Un jeune homme de 36 ans a été condamné mercredi à une peine de réclusion criminelle de 30 ans pour le meurtre de son père. Les faits remontent au 26 décembre 2022. Une dispute avait éclaté entre le fils et le père au domicile de ce dernier à Esch-sur-Alzette. Daniel avait étranglé son père et tenté de maquiller son geste pour mettre les autorités sur une fausse piste. Celle d’un cambriolage qui aurait mal tourné.

La 13^e chambre criminelle du tribunal d’arrondissement de Luxembourg n’a pas retenu la circonstance aggravante de la préméditation. Le jeune homme devra également verser la somme de 7 500 euros à chacune de ses deux cousines, ainsi que 15 000 euros au frère du défunt, son oncle.

Une mort tout sauf accidentelle

Durant tout le procès, Daniel avait assuré avoir uniquement voulu calmer son père en lui passant le coude autour du cou et ne jamais avoir eu l’intention de le tuer. Sa mort était, selon lui, accidentelle. Le parquet a estimé que l’enquête démontrait le contraire, et requis la prison à perpétuité.

Le médecin légiste s’était montré formel : un étranglement est incompatible avec un accident. Il est impossible, avait-il expliqué, que le septuagénaire, bien que soufrant de maladies cardiaque et pulmonaire, ait pu décéder après quelques secondes de pression seulement, comme l’affirmaient le prévenu et sa défense.

La défense a contesté l’intention de commettre un homicide. M^e Biewer a plaidé les coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner, et demandé au tribunal de prononcer une peine conforme à ce type d’infraction.

Daniel n’a plus droit au sursis étant donné son passé judiciaire.