Le grimpeur luxembourgeois de l’équipe Kern Pharma aborde le Gran Camino, une course par étapes. Il espère que les ennuis qui ont pollué son début de saison sont derrière lui.
L’image, samedi, de l’Espagnol Diego Uriarte qui plante ses compagnons d’échappée, et non des moindres, pour s’imposer à Alhaurín de la Torre, dans la 4e et avant-dernière étape de la Ruta del Sol, a eu le temps d’infuser. Elle est venue rappeler, comme en écho aux trois succès des coureurs de l’équipe Kern Pharma, que les petits peuvent avoir également leurs chances.
Diego Uriarte signait là le deuxième succès de la formation espagnole de deuxième division alors que nous ne sommes qu’en tout début de saison. «Oui, nous avons déjà deux succès. Nous avions des ambitions de victoires avant d’aborder 2025, rappelle calmement Mats Wenzel. On savait qu’Urko était en forme, mais on était sur la première course. La victoire de Diego Uriarte, personne ne s’attendait à ça, alors c’est évident que toute l’équipe est satisfaite.»
Ce mercredi, il s’agira déjà du huitième jour de course pour Mats Wenzel. Le coureur luxembourgeois de l’équipe Kern Pharma a effectué le début de saison espagnol, avec les premières épreuves suivies du Challenge de Majorque, puis a repris récemment sur le Tour de Murcie (63e) et la Clásica Jaén (41e).
«Cela ne s’est pas passé comme prévu. J’ai d’abord été malade, j’étais enrhumé, et cela a abaissé mon niveau de forme. Puis j’ai souffert de problèmes musculaires avec des douleurs dorsales. Cela me gênait lorsque je respirais profondément, mais cela va mieux aujourd’hui», explique Mats Wenzel qui a eu recours à un ostéopathe.
Il envisageait de frapper un grand coup pour ses débuts et a dû revoir ses ambitions. «Les premières courses, analyse-t-il, c’était un peu un choc pour moi. Je voulais faire mieux, c’est clair. J’avais l’impression que j’avais une bonne forme avant de commencer ma saison. Comme je suis tombé malade, ce n’était pas si bien. Mais j’ai pu aider mes coéquipiers et je pense avoir gagné la confiance de l’équipe. C’est vrai que nous ne sommes qu’en février…»
Un parcours qui lui convient
Le revoilà donc dans de bonnes dispositions. Avant de prendre le départ du Gran Camino, une épreuve par étapes, il était en stage dans le sud de l’Espagne. «J’ai travaillé avec le vélo de chrono. J’ai pu profiter du bon temps qu’il y faisait», sourit-il.
La course, soumise à des conditions météorologiques extrêmes l’an passé, devrait cette année se dérouler normalement. Un beau temps est annoncé. Et même si cette prévision n’est pas valable pour les deux premières étapes, nous serons bien loin des images de neige qui avaient perturbé le déroulement de la course en 2024.
Mats Wenzel a eu le temps d’étudier le terrain : «Ce sont des étapes qui me conviennent assez bien avec des montées pas trop longues.» Le plateau, quant à lui, s’annonce un poil moins relevé qu’en 2024, où l’ancien double vainqueur du Tour danois, Jonas Vingegaard, s’était imposé.
Sur sa lancée de la Ruta del Sol, Kern Pharma se veut ambitieuse. «On a une très bonne équipe ici avec Urko Berrade (NDLR : lauréat en 2024 d’une étape de la Vuelta et vainqueur dès l’ouverture de la saison européenne de la Classica Camp de Morvedre) et Ivan Cobo pour le classement général», relève Mats Wenzel.
Toujours est-il que l’espoir luxembourgeois de 22 ans se sent bien dans son équipe. «Après chaque course, ça va mieux, je commence à comprendre l’espagnol. Je m’habitue au fonctionnement de l’équipe et je suis content, les coureurs m’ont ouvert la porte. Ils me soutiennent bien», souligne-t-il.
La suite de son programme sera particulièrement relevée, puisque le Tour de Catalogne figure à son programme. «Dans mon équipe, on dit que c’est l’une des courses, avec le Tour du Pays basque, les plus dures du calendrier.» Mais place à partir de ce mercredi au Gran Camino !