Quatre jours après un nul frustrant face au Kazakhstan (2-2) en ouverture de leur campagne de Nations League, les Rout Léiwinnen doivent faire le plein, ce soir à Esch, contre un Liechtenstein à sa portée, mais qui a tout du «match piège».

Avant le lancement en fin de semaine dernière de la deuxième édition de la Ligue des nations féminine, Dan Santos, le sélectionneur luxembourgeois, ne disposait de presque aucune information récente sur le Liechtenstein, qui sera son adversaire à Esch ce soir dans le cadre de la 2^e journée.

Et pour cause : la 189^e nation au classement FIFA (le Luxembourg est 115^e), qui n’a disputé son premier match que le 11 avril 2021 face… aux Rout Léiwinnen (victorieuses 2-1 grâce à des buts de Marta Estevez et Julie Marques), n’avait encore pris part à aucune campagne internationale.

Son entrée en matière, vendredi en Arménie, a sans grande surprise été assez douloureuse (6-1), mais Dan Santos, qui a visionné la rencontre après coup, trouve tout de même des circonstances atténuantes à la sélection entraînée depuis août 2023 par la Suissesse Adrienne Krysl (36 ans) : «Il y avait beaucoup de neige, elles ont joué à 11 h 30 et leur voyage avait été très long.»

Malgré ces «conditions très difficiles», les Bleu et Rouge ont «marqué un très joli but», qui conforte Santos dans l’idée que ses représentantes, dont certaines évoluent en D2 allemande ou suisse, sont «de vraies joueuses de foot».

Il faut trois points, si on veut prétendre à la première place

Bien qu’emmené par «deux ou trois techniciennes qui jouent très bien au ballon», le Liechtenstein reste une équipe qui «fait beaucoup de courses, va au combat et montre beaucoup d’envie» sur le terrain et celui-ci sera «très certainement à son avantage» au stade Émile-Mayrisch.

Déjà «catastrophique» vendredi face au Kazakhstan (2-2, 1^re journée), le terrain habituel du Fola le sera «encore plus» ce mardi soir, ce qui fait dire au sélectionneur du Luxembourg que dans ce «match piège» par excellence, ce sont «clairement les trois points qui comptent».

Dan Santos n’envisage d’ailleurs aucune autre issue pour son équipe, quatre jours après un match nul qui lui «reste encore en travers de la gorge», eu égard à ces «deux buts casquette» concédés en première période (0-2 à la pause) et au niveau des Kazakhes, bien «plus faibles qu’on l’imaginait».

«Si on arrive à 0-0 à la mi-temps, on gagne le match», veut-il croire. Les buts de Marta Estevez et Laura Miller ont au moins permis aux Rout Léiwinnen de sauver un point et de rester au contact du Kazakhstan, favori théorique (106^e au classement FIFA) de ce groupe 3, mais Dan Santos et ses joueuses ont surtout le sentiment d’en avoir perdu deux, et il n’est donc pas question d’en égarer davantage ce soir. «Il faut trois points, prévient le technicien, si on veut prétendre à la première place.»

Celle-ci est pour l’heure la propriété de l’Arménie, hôte ce matin à Armavir d’un Kazakhstan qu’elle a battu 2-1 il y a moins d’un an au même endroit, le 31 mai en éliminatoires de l’Euro-2025, et Dan Santos s’avoue «curieux de voir le résultat» du duel entre ces deux nations appelées à concurrencer le Luxembourg dans cette Ligue C.

Mais il l’est sans doute tout autant de découvrir l’entame de match de ses protégées, trop souvent sur courant alternatif. «Ce qu’on a fait en deuxième mi-temps vendredi, lance-t-il, où les Kazakhes ne sont pas sorties de leur camp, on va le faire dès la 1^re minute.» Histoire d’éviter le match piège.