Trois records nationaux, des meilleures performances et des personal bests à la pelle, les athlètes ont fait le spectacle à la Coque.
BERTEMES-HOFFMANN N’AMUSE PAS LE TERRAIN
Même si, dans l’absolu, les championnats nationaux pouvaient représenter la dernière opportunité d’aller chercher la qualification pour les championnats d’Europe d’Apeldoorn, Vera Bertemes-Hoffmann avait annoncé qu’elle n’allait pas tout risquer sur ce rendez-vous national : «Je suis 29e sur 27 qualifiées. Il y a souvent des forfaits de dernière minute, donc soit ça passe, soit ça casse», confiait-elle avant ces championnats.
Donc, pas de lièvre, pas de course au chrono. Mais un bon entraînement avec deux épreuves au programme, le 1 500 m puis le 3 000 m en fin de programme. Sur le 1 500 m, elle n’a pas trop eu à s’employer pour l’emporter en 4’21« 19 et devancer de près de dix secondes l’épatante Linda Krombach, qui signe un nouveau personal best avec, en prime, la meilleure performance U20 avec un temps de 4’30« 68.
En fin de programme, elle a écrasé le 3 000 m en l’emportant en 9’07« 54, soit plus de 7« de mieux que son meilleur temps sur la distance pour devancer de plus de deux minutes la vétérane Pascale Schmoetten-Steffen (11’34« 22).
Au passage, elle en profite pour reprendre son record national à Kimberly Chinfatt, qui s’en était emparée à Metz au début du mois (9’10« 97). : «Je suis vraiment très satisfaite. Tout s’est passé comme prévu.» Désormais, elle va attendre quelques jours pour savoir si elle est repêchée ou non pour Apeldoorn. Réponse très bientôt.
RAUSCH S’OCCUPE DE TOUT

Victoria Rausch était l’une des principales têtes d’affiche engagée sur ces championnats. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la hurdleuse n’est pas venue pour rien! De retour depuis quelques semaines après une horrible blessure subie en mai dernier, la sportive d’élite de l’armée luxembourgeoise a enchaîné les courses.
En effet, elle était alignée à la fois sur le 60 m haies et sur le 60 m plat, deux épreuves dont les séries puis la finale se succédaient. Ça ne l’a pas empêchée de l’emporter à chaque fois et d’atteindre ses objectifs : «Je voulais faire mon season best.» Mission accomplie sur les haies, où elle a amélioré d’un centième sa marque de référence de la saison (8« 29 contre 8« 30). Chrono qu’elle rééditera quelques minutes plus tard en finale.
Et sur la ligne droite, elle débute par un season best pour deux centièmes en série (7« 66 contre 7« 68). Et termine par un record personnel en 7« 56 : «Je suis vraiment contente de mes quatre courses. J’espérais faire encore un peu mieux en finale sur les haies, je sais que j’ai commis quelques erreurs mais ça montre que je reviens à un certain niveau.»
Elle termine son hiver de manière positive alors que, il faut le rappeler, elle n’a pas eu de préparation hivernale et n’a repris l’entraînement sur les haies qu’au début de l’année. Place à un tout petit peu de repos avant, de vite retourner à l’entraînement. Et de préparer la saison estivale.
VAN DER WEKEN, SIMPLE SPECTATRICE
Comme c’était prévu, Patrizia Van der Weken n’était pas en tenue pour ces championnats. Déjà qualifiée pour les Europe et les Monde, la protégée d’Arnaud Starck, qu’on devrait retrouver en fin de semaine à Madrid, était toutefois présente dans les tribunes pour encourager notamment sa partenaire d’entraînement Victoria Rausch.
MULLER VARIE LES PLAISIRS

Louis Muller a aussi eu une journée assez chargée. Il a en effet enchaîné – et remporté – le triple saut, le 60 m plat et le saut en longueur! Sur la ligne droite, il a signé un record personnel en améliorant de 3 centièmes son chrono de Sindelfingen, plus tôt dans le mois, et le porter à 7« 03. Il devance son coéquipier du CSL David Wallig, meilleur temps des séries (7« 06), qui court 7« 08 en finale.
En début de programme, il avait dominé le concours du triple avec un nouveau record personnel indoor en 14,79 m, tout près de son record personnel outdoor (14,81 m). Et comme il n’était pas encore assez fatigué, il a terminé son après-midi par le concours de la longueur.
Et pour ne pas changer, il l’emporte avec encore une fois un record personnel en indoor. Il s’impose sur le sixième et dernier essai avec un bon à 6,96 m, à 10 cm de son meilleur résultat en outdoor.
LES RECORDS TOMBENT…

Même s’il manquait du monde, les performances étaient au rendez-vous sur la piste bleue de la Coque. Grande favorite à sa propre succession, la lanceuse de poids du CAB Stéphanie Krumlovsky a battu trois fois son record national qui datait de l’an passé aux championnats.
Elle l’a fait passer de 15,04 m à 15,24 m sur son dernier essai. À l’issue d’un concours où aucune de ses marques n’était en dessous de la précédente marque puisqu’elle a débuté par un jet à 15,05 m, a enchaîné par deux autres mesurés à 15,16 m avant de conclure avec 15,24 m, soit 20 cm de plus que son ancien record national.
Elle aussi avait établi le record national l’an passé sur les championnats. Et Melody Koffi a une nouvelle fois été exacte au rendez-vous. Alors que sa marque de référence était bloquée à 12,26 m, elle a cette fois remporté le titre sur le triple saut avec un meilleur saut mesuré à 12,36 m.
Tout près de son record personnel en plein air (12,39 m), à quatre centimètres du record national de Claudia Czerwonka, en 1999. Dans la foulée, elle a aussi remporté le concours de la longueur avec un dernier saut mesuré à 5,47 m, nouveau record personnel.
… ET DEUX MP CHEZ LES JEUNES
Les triathlètes sont décidément en forme. Alors que Linda Krombach a amélioré la MP U20 sur le 1 500 m en terminant deuxième de la course remportée par Vera Bertemes-Hoffmann, son jeune compatriote Sebastian Zekman Benitez s’est quant à lui classé troisième sur le 1 500 m (remporté par Gil Weicherding en 3’58« 42, son record de la saison) avec un temps de 4’00« 92, synonyme de meilleure performance U18.
Il efface en effet les 4’01« 23 de Jory Teixeira en 2022. Ce dernier qui s’est d’ailleurs imposé sur le 800 m en 1’57« 78.