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[BGL Ligue] Mais personne ne veut de l’Europe ou quoi?


(Photo : luis mangorrinha)

Depuis la reprise, les clubs qui veulent monter sur le podium semblent s’appliquer à perdre des points. Qui va trouver le rythme?

Il n’y en a pas un, de tous les clubs situés juste derrière Differdange, qui ne puisse dire sans rougir que son début d’année 2025 n’est pas raté. Au moins un peu. Parce que ce serait mentir. Le F91? Il vient de perdre l’occasion de mettre six points entre lui et le premier non-européen. Le Swift? Il vient, face à la lanterne rouge, de rater sa chance de reprendre la deuxième place. Le RFCU? Il a commencé par un 0 sur 6 contre les actuels 11e et 12e. Strassen? Se laisser accrocher par Rodange l’a potentiellement privé d’une place sur le podium. Le Progrès? Il a bien failli ne faire qu’un point sur six possibles. Mondorf? Il a gaspillé trois points en quinze minutes chez lui contre un Victoria mené 2-0. Mais personne ne veut de l’Europe ou quoi?

À l’heure actuelle, il y en a bien un pour lequel on ne s’en fait pas, c’est Dudelange. Tout ce que sa défaite face à Differdange (0-1) illustre, c’est que la maturité du FCD03 lui a permis de gagner le bon match au bon moment. Mais l’analyse de Mika Pinto, le néo-coach dudelangeois, est largement audible après un match qui aurait pu ramener les siens à quatre longueurs du leader, sans une incompréhension Desprez-Hadji qui coûte un but, mais aussi un peu plus de réalisme de son capitaine, de la tête, dans les arrêts de jeu : «Même à dix, on les a mis en difficulté. Il faut rester positif : on a un jeu séduisant et, dans le futur, cela peut porter ses fruits.»

Strassen doit confirmer face au RFCU

Peut-on dire la même chose de Strassen, qui reste pourtant invaincu depuis six journées et a inscrit 18 buts en BGL Ligue en cinq matches, depuis l’arrivée de Stefano Bensi? On aurait aimé pouvoir dire que l’UNA vient de prouver que les deux points lâchés chez un barragiste (Rodange), en ouverture, appartiennent déjà au passé, mais le succès 3-0 contre un Wiltz réduit à dix pendant 82 minutes, vaut ce qu’il vaut : il reste fatalement de la place pour le doute. Et c’est contre le RFCU qu’il faudra le lever, ce samedi.

Cela tombe merveilleusement bien, le club de la capitale signe lui le pire début d’année possible. Battu à Wiltz, battu à Hostert, il est loin de l’équipe réaliste qui a fini l’année 2024 en étant la seule à pouvoir faire chuter le FCD03. Sous ce présage signé Romain Ruffier, son directeur sportif, balancé en décembre : «On ne postule à rien parce que l’état d’avancement de notre projet ne nous le permet pas.» À l’époque, on ne savait pas si c’était de l’humilité mal placée ou de la lucidité.

Option B. Celle que Mondorf commence à réciter avec un peu trop d’application, depuis la fin novembre, lui qui montre avec une régularité désespérante qu’il n’est pas encore prêt à regarder plus haut, entre ses deux défaites qui font très mal, à la maison, contre Mondercange juste avant la trêve et contre Rosport juste après (sans cela, il serait 3e ex æquo), et son élimination en Coupe contre Belvaux.

«On n’a pas gagné le prix de beauté»

Niederkorn fait, lui, presque aussi peur. Certes, il a battu Bettembourg (1-0), mais laborieusement devant un promu bien regroupé. Et le transfert d’Issa Bah, l’un de ses grands bonshommes de la phase aller, tombe pile-poil pour laisser penser que cela a une incidence directe sur le jeu de l’équipe. Que cela soit vrai ou pas. Déjà en difficulté sur la pelouse de la Jeunesse, le Progrès continue de ramer, notamment certains joueurs offensifs (Corral, Mazure…), escorté par cet aveu de son président, Thomas Gilgemann, juste avant le match de ce week-end : «On est dans le dur en ce moment.» Et après? «Disons qu’on n’a pas gagné le prix de beauté», diagnostique Sébastien Flauss.

Et puis, il y a l’inconnue Swift, repris en main par Hakim Menaï – qui n’a pas vraiment eu le choix –, et qui veut construire toute sa deuxième partie de saison sur des garçons qui n’entraient pas forcément en ligne de compte dans la phase aller.

Le meneur devrait en être Dominik Stolz, mais au-delà de son doublé contre Hostert, lors de la 16e journée, l’attaquant allemand ne semble pas déborder d’enthousiasme sur le terrain, et semble jouer à l’économie. Peut-il retrouver de l’allant dimanche sur la pelouse de la Frontière, où la Jeunesse – elle aussi terriblement maladroite à Pétange (0-0) dans son opération remontada –, est invaincue?

Alors il va falloir être plus convaincant. Car, comme l’a relevé Ricky Delgado après le match nul contre la lanterne rouge mondercangeoise (qui serait repartie avec trois points sans un penalty raté), «nous ne nous sommes pas créé beaucoup d’occasions de but et nous sommes, bien sûr, frustrés. On voulait absolument ces trois points pour devenir 2e au classement, mais pour cela il faut aussi faire le maximum. Considérant notre prestation, il faut être satisfait du nul.» Ils sont beaucoup, en ce moment, chez les Européens en puissance, à se contenter du minimum…

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