Le Premier ministre, Luc Frieden, et la ministre de la Défense, Yuriko Backes, ont représenté, de vendredi à dimanche, le Luxembourg à la Conférence sur la sécurité, organisée à Munich.
La grand-messe diplomatique a été marquée par le discours du vice-président américain J. D. Vance, venu s’attaquer de front à l’Union européenne, accusée notamment de ne pas respecter la «liberté d’expression». À l’image de nombreux autres leaders européens, Luc Frieden s’est montré critique à l’encontre des propos tenus. «Notre approche par rapport à la liberté d’expression est fondamentalement opposée à celle défendue par le vice-président des États-Unis. La liberté d’expression ne doit pas permettre de dire tout et n’importe quoi. Elle ne doit pas inclure des propos haineux ou discriminatoires», a affirmé le Premier ministre sur les ondes de RTL.
L’autre grande préoccupation est le retrait des États-Unis de Donald Trump de l’alliance transatlantique. Luc Frieden souligne l’urgence que l’UE prenne rapidement ses responsabilités. «Mon message à Munich : c’est le moment pour l’Europe. Pour préserver notre sécurité et défendre nos valeurs démocratiques, nous devons rester unis. L’avenir de l’Europe sera décidé par les Européens», lance-t-il sur X.
«En tant que 400 millions d’Européens, nous devons avoir confiance en nous-mêmes et nous en tenir à l’État de droit, au droit international et aux valeurs auxquelles nous croyons. Nous devons nous en tenir à un certain nombre de principes fondamentaux et nous battre pour eux. Si nous changeons ces règles, nous nous dirigeons vers une Europe dans laquelle je n’aimerais pas vivre», a renchéri Luc Frieden, hier, toujours sur X.
La ministre de la Défense, Yuriko Backes, a pu échanger avec plusieurs de ses homologues ainsi qu’avec le commissaire européen à la Défense et à l’Espace, Andrius Kubilius.