La phase régulière terminée, les play-offs démarrent samedi. Entre la lutte pour le titre, la bataille pour la quatrième place et le Standard en quête d’exploits, on fait le point sur les différents enjeux.

Berchem et les Red Boys en pôle position

Voici un an, Berchem démarrait les play-offs avec six longueurs d’avance sur ses deux premiers poursuivants, Dudelange et les Red Boys. Un petit matelas confortable qui lui offrait trois jokers, que le HCB n’avait d’ailleurs pas grillés – on se souvient de sa folle série de 14 victoires. Un écart qui ne laissait guère de doutes quant à l’issue de la saison : les Berchemois filaient tout droit vers le titre, 13 ans après le précédent. Cette année, la donne est différente.

Certes les hommes de Marko Stupar occupent le fauteuil de leader (24 pts), mais «seulement» au prix d’un meilleur goal-average particulier sur Differdange tandis que le HBD, troisième, compte deux unités de retard sur la tête. Un moindre mal tout de même pour le champion sortant, loin d’être épargné par les blessures en tout genre.

Et qui a fait le nécessaire lors de la dernière journée de la phase régulière pour briser l’impressionnante dynamique differdangeoise, évitant ainsi de laisser filer les équipiers de Roman Becvar. Sans quoi les Differdangeois auraient entamé ce deuxième tour seuls au sommet avec quatre points de plus que le tandem Berchem-Dudelange.

Dudelange en embuscade

Troisième et dernier club à pouvoir prétendre au sacre, le HB Dudelange ne pointe qu’à deux longueurs du duo de tête. De quoi conserver toutes ses chances dans la course à la couronne. Longtemps seule formation à avoir fait chuter les Red Boys, contre qui elle va entamer la deuxième phase (dans un duel déjà capital ?), l’équipe de la Forge du Sud aurait même pu partir sur un pied d’égalité avec son prochain adversaire et Berchem sans la gifle reçue à Esch quelques jours avant la trêve hivernale.

Un revers devant une formation supposée moins forte sur le papier que les Dudelangeois devront impérativement éviter de reproduire à l’avenir sous peine de rester à quai dans le sprint vers la victoire finale.

Esch et Käerjeng à la bagarre pour l’Europe

Décrochés dans la lutte pour le titre, Eschois (4^e, 14 pts) et Bascharageois (5^e, 13 pts), aux prises samedi soir, vont batailler pour la quatrième place, très certainement qualificative pour l’Europe (les trois premiers + le vainqueur de la Coupe composteront leur ticket pour les joutes continentales. Si le lauréat de la Coupe fait partie du top 3, alors la quatrième place sera elle aussi qualificative).

Une mission sur laquelle Esch, éliminé par Berchem le week-end dernier en quarts de finale de la Coupe de Luxembourg, ce qui lui empêchera vraisemblablement de soulever un trophée au terme de la campagne en cours, une première depuis l’exercice 2018/2019, va pouvoir pleinement se concentrer. De son côté, Käerjeng, qui affiche un visage plus séduisant depuis la reprise sous la houlette de son nouveau coach, Ben Schuster, va jouer sur les deux tableaux après sa qualification pour le Final Four aux dépens des Rumelangeois.

Une tâche que le HBK, qui a récemment enregistré la signature du gardien de la sélection nationale Guillaume Felici en provenance du Limburg Lions (Pays-Bas) et qui peut compter depuis peu sur les retours aux affaires des importants Sébastien Edgar et Romuald Murera, va essayer de mener à bien. Une belle bagarre en perspective.

Le Standard sans pression

Dernier qualifié pour les play-offs après avoir signé un ultime succès à Diekirch, le quatrième en autant de rencontres face à un concurrent direct – l’autre étant Rumelange –, le promu a rempli sa part du marché. «L’objectif était de se qualifier pour les play-offs et le contrat est rempli, s’enthousiasmait l’entraîneur Lucas Duane quelques minutes après le triomphe de ses protégés sur le parquet du CHEV. C’est une belle récompense pour tout le groupe.»

Petit Poucet de la phase haute, le Standard (6^e, 8 pts) aura pour ambition d’épingler un, voire plusieurs membres du «Big Five» à son tableau de chasse, chose que Sedin Zuzo et ses partenaires n’ont pas réussi à faire jusqu’alors. Pour y parvenir, les joueurs de la capitale pourront s’appuyer sur leur défense, la troisième meilleure de la phase régulière, et leur gardien, qui comptabilise le total d’arrêts le plus élevé de l’élite (146). Début des hostilités devant l’attaque la plus prolifique du pays, celle de Berchem.