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The Lumineers : un showcase intimiste pour présenter le nouvel album


Le Quotidien était en virée à Londres pour assister à un concert intimiste du groupe américain The Lumineers et découvrir en avant-première des musiques de son nouvel album, Automatic.

Rideaux rouges, plafond calfeutré, petite scène surplombée par des balustrades en fer et des colonnes en fonte… Voilà le décor atypique dans lequel les Lumineers ont donné rendez-vous à quelques centaines de fans le vendredi 17 janvier dernier pour un concert-surprise au profit de l’organisation War Child. Nous avons pu faire partie des rares élus à assister au show et à entendre en avant-première quelques morceaux du nouvel album, Automatic, sorti vendredi.

La petite salle londonienne de théâtre du Hoxton Hall a fait changement pour le groupe américain, plutôt habitué aux grandes salles de concert et aux festivals bondés. Cette fois-ci, pas de grande foule bruyante, mais une ambiance plus intimiste et décontractée. Tout au long de la soirée, le chanteur et guitariste du groupe, Wesley Schultz, vêtu d’un costume rose et coiffé de deux nattes, a interagi avec le public comme s’il discutait avec des amis. L’occasion de revenir sur le parcours du groupe et sur les histoires derrière les morceaux joués. Sur un ton sarcastique et auto-dépréciateur, le leader a notamment blagué sur le manque de succès du groupe à ses débuts. «Il nous a donné la possibilité d’échouer», a-t-il tout de même positivé.

Il en a aussi profité pour célébrer son amitié avec Jeremiah «Jem» Fraites. «Nous sommes mariés musicalement depuis vingt ans», a souri le chanteur. Jem était habillé de son emblématique t-shirt blanc, de ses bretelles et de son chapeau noir. Comme à son habitude, il sautait de son piano à sa batterie pour accompagner la gratte et la voix de son camarade de groupe. L’évènement a été d’autant plus spécial que ce n’était pas n’importe quel jour pour lui… C’était son anniversaire. La salle lui a alors chanté à tue-tête un «joyeux anniversaire» et a réclamé l’interprétation du morceau Hallelujah. Wesley lui a même dédié sa nouvelle ballade, You’re All I Got. «Je l’aime et j’ai besoin de lui», a-t-il sobrement admis.

«Vous entendez les démos»

Le duo a ouvert la soirée avec un de ses vieux titres, Flowers in Your Hair, et a enchainé avec des classiques comme la très connue Ophelia ou encore Cleopatra et Gloria. Le public répondait présent à chaque ancienne musique jouée. Malgré le petit comité, les chœurs retentissaient aux quatre coins de la salle.

Et très vite, le concert a pris des airs de jam-session expérimentale. «Nous ne vous avons pas amenés ici pour des trucs anciens mais pour des trucs nouveaux», a annoncé Wesley. Le groupe a alors chanté plusieurs de ses nouvelles musiques… Que le public a l’air d’avoir très bien reçues. La première était Same Old Song, première musique de l’album à être sortie, avec son rythme vif et insistant. Elle a amené le chanteur sur une réflexion presque philosophique sur la sensation que nous donne la musique et sur son rôle primordial dans notre société et dans les moments de trouble. «Quoi qu’il en soit, il y a cette chose magique appelée musique sur laquelle on peut s’appuyer», a soufflé le chanteur.

Nous avons suivi ce que nous ressentions et sommes restés fidèles à nous-mêmes

Certaines chansons n’avaient quant à elle jamais été présentées au public et venaient tout juste de sortir de presse : «Vous entendez les démos.» Parmi elles, Asshole, un morceau révélant la capacité de Wesley à se moquer de lui-même : «Lorsque les gens me rencontrent pour la première fois, il pense que je suis un connard parce que je ne suis pas un « people pleaser »», rigole-t-il. Le morceau Plasticine parle quant à lui du «conte de fées foireux» qu’est le monde de la musique qu’ils jugent comme difficile : «Nous avons suivi ce que nous ressentions et sommes restés fidèles à nous-mêmes», a souligné Wesley. Pour la musique Automatic, le chanteur a posé sa fidèle guitare pour présenter une chanson au piano-voix au rythme plus lent et mélancolique, plongeant le public dans un silence contemplatif.

Pour terminer le concert au climax, le duo a choisi le classique Stubborn Love du premier album. Sur un rythme vitaminé et énergétique, Wesley a dirigé le public dans un chœur vocal : «Keep your head up, my love / Keep your head up, keep your love». Une belle manière de préparer la sortie du nouvel album et la tournée qui débutera au Canada dans deux jours et passera par le Luxembourg au printemps.

En concert le 6 mai à la Rockhal

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