Dans son histoire, le Benfica de Leandro Barreiro s’est qualifié neuf fois sur 12 et a gagné 48% de ses matches européens contre des clubs français. Dont le dernier en novembre à Monaco, qu’il retrouve ce soir en barrage aller de cette C1.
Au fil de sa longue et prestigieuse histoire, riche de 87 trophées majeurs, dont deux Coupes d’Europe des clubs champions (1961 et 1962), Benfica, sans compter ses dix finales européennes, a disputé pas moins de 166 tours à élimination directe sur la scène continentale, C1, C2 (disparue en 1999) et C3 confondues. Pour l’anecdote, deux l’ont été contre des équipes luxembourgeoises, l’Aris Bonnevoie en 1964 (victoires 5-1 et 5-1) et le Stade Dudelange (l’un des clubs fondateurs du F91) en 1965 (10-0, 8-0) mais surtout, pour recentrer le débat, douze l’ont été contre des clubs français. Ce qui fait de l’Hexagone le troisième pays le plus souvent croisé par les Aigles dans ces matches couperets, derrière l’Allemagne (20) et l’Angleterre (14) et à égalité avec l’Italie.
La double confrontation avec Monaco en barrages de Ligue des champions, dont le match aller sera disputé ce soir en principauté, sera donc la 13e de l’histoire du club lisboète et le moins que l’on puisse dire, c’est que la France a jusqu’ici bien réussi à Benfica. En 12 affrontements, le SLB s’est qualifié neuf fois aux dépens, dans l’ordre, de Saint-Etienne (C1, 1967/68), Nantes (C3, 1978/79), Montpellier (C3, 1988/89), Marseille deux fois (en 1990 avec la fameuse main de Vata en demi-finale de la C1, puis en C3 en 2009/10), Paris deux fois également (en C3 en 2006/07 et 2010/11), Bordeaux (C3, 2012/13) et Toulouse (C3, 2023/24).
Les trois seuls clubs français à être parvenu à éliminer Benfica se nomment Bordeaux, en huitièmes de finale de la Coupe des vainqueurs de coupe (C2) en 1986/87, Bastia, en 32es de finale de la Coupe de l’UEFA (l’ancien nom de la Ligue Europa) en 1997/98 et l’OM, la saison passée, en quarts de finale de cette même C3. Sur ces doubles confrontations, le bilan lisboète est ainsi largement positif avec 50% de victoires (12), 25% de matches nuls (6) et 25% de défaites (6).
«Leo» en 16es, une première pour le foot luxembourgeois
Et ce ratio de succès diminue à peine pour atteindre 48% (18 victoires en 37 matches) si l’on inclut, dans le calcul, les 13 rencontres de la phase de groupes (ou phase de ligue, depuis cette saison) de la Ligue des champions ayant opposé Benfica à des équipes françaises. Celles-ci se sont soldées par trois victoires tricolores, contre quatre nuls et six succès portugais, le dernier étant survenu… le 27 novembre 2024 au stade Louis-II de Monaco où les équipiers de Leandro Barreiro, menés 1-0 à l’entrée en jeu précoce (18e) du Luxembourgeois puis 2-1 jusqu’à la 84e minute, ont fini par s’imposer 2-3 chez des Monégasques réduits à dix.
En trois confrontations avec l’ASM, qui était allé jusqu’en quarts de finale de l’épreuve l’année (2014/15) où Benfica l’avait battu (1-0) puis tenu en échec (0-0) en poules, les Aigles ne se sont ainsi jamais inclinés. Une bonne habitude qu’il leur faudra prolonger pour garder intactes leurs chances de rallier le «Final 16» de la Ligue des champions (où les attendrait un duel contre Liverpool ou Barcelone), ce soir lors d’un barrage aller déjà potentiellement historique pour le football grand-ducal. S’il y prend part, «Leo» Barreiro deviendra en effet le premier joueur luxembourgeois à disputer une rencontre du tableau final de cette C1.