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Canicules et inondations se multiplient au Luxembourg


En janvier dernier, d’importantes inondations ont à nouveau frappé le Luxembourg, entraînant de nombreuses complications. 

D’après les études du LIST, les risques de canicules et de sécheresses mais aussi de pluies et d’inondations sont les vulnérabilités les plus probables au Grand-Duché dans les années à venir.

Trop de pluie et trop de chaleur, c’est le résumé de MeteoLux pour 2024. Malgré un ensoleillement limité, l’année écoulée a été l’une des plus chaudes jamais enregistrées au Luxembourg, tandis qu’hiver et été ont été particulièrement pluvieux, entraînant de grosses inondations en janvier.

Mais cette année n’a rien d’exceptionnel avec la tendance que le LIST observe depuis 60 ans. Les températures moyennes ont augmenté d’environ 1 °C entre 1961-1990 et 1991-2020. Si durant la première période, le mercure n’excédait pas, sur un an, les 9,6 °C, il atteignait jusqu’à 10,7 °C dans la seconde.

D’après les projections, la température moyenne au Luxembourg pourrait même dépasser les 11 °C d’ici la fin du siècle. Bien que le Nord reste toujours plus au frais, les températures que l’on connaît aujourd’hui du côté de Troisvierges sont les mêmes que celles enregistrées 60 ans plus tôt dans la région de Pétange. Depuis les années 2000, le pays connaît aussi chaque année sans exception des anomalies de températures pouvant monter jusqu’à 3 °C de plus que la normale.

Des conséquences sur la végétation

Le même constat se répète pour les précipitations. Depuis les années 60, les chutes de pluie n’ont cessé d’augmenter, passant par exemple de 726,2 mm en moyenne à 749,7 mm de nos jours sur Grevenmacher. Dans la région de Perlé, dans l’ouest du pays, les moyennes d’aujourd’hui dépassent même les 1 000 mm de précipitations, chose qui n’arrivait pas 60 ans plus tôt.

Ces deux phénomènes augmentent évidemment le risque d’inondations et de crues subites ainsi que les sécheresses. Les vagues de chaleur pourraient ainsi passer de 7,6 jours par an à une estimation comprise entre 21,9 et 64,7 jours dans les décennies à venir. Les périodes de gel en revanche ne font que se réduire. Si l’on en observe encore durant 84 jours de l’année, elles pourront tomber à 22,7 jours par an dans le futur. Tout cela a forcément des conséquences sur la période de végétation. Actuellement perturbée 248 jours par an, cela pourrait monter à 270 voire 330 jours à l’avenir.